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Le monocorde Humain (rés)

Créé le : mardi 19 septembre 2017 par Antonio Ruiz De Azua Mercadal

Dernière modificaton le : mardi 19 septembre 2017

« Vidons-nous, soyons roseaux, harpes, membranes, conques résonnantes, devenons instruments pour que la Musique coule à travers nous, car nous tous, absolument tous nous « sommes des musiciens » et nous avons une inimitable mélodie à offrir ».(1)

L’homme primitif découvrit que en lâchant la corde de son arc de chasse, il se produisait un son. Il ne tarda pas à améliorer ce son en ajoutant à l’extrémité de l’arc une calebasse creuse ou la carapace d’une tortue. Il créa ainsi un instrument musical à corde très simple.

Nous décrirons dans cet article quelques analogies entre la musique, l’harmonie et la mélodie de la guitare et celle de l’être humain.

LA MOELLE ÉPINIÈRE, UN ÉLÉMENT STRUCTUREL ET MÉCANIQUE

La sélection naturelle facilite que les gènes des organismes avec un meilleur rendement énergétique se transmettent aux futures générations. A cause de cela les individus dont les tissus et organes réalisent simultanément le plus grand nombre de fonctions biologiques possibles auront la meilleure réussite reproductive. Par exemple, les os des extrémités inférieures sont en même temps des éléments mécaniques de la marche, organes qui forment des érythrocytes et réservoir du calcium nécessaire à la vie. La structure du système nerveux central (SNC) ne peut pas être une exception à cette règle.

Jusqu’à présent on décrivait la moelle épinière comme une structure anatomique formée de neurones et d’autres cellules d’origine ectodermique dont la fonction principale était la production, transmission et intégration des impulsions nerveuses.

Dès la découverte de l’existence de la force de traction médullaire (FTM) nous ajoutons à ces fonctions de la moelle celle d’être aussi par elle-même un élément anatomique, structurel et mécanique. Les deux hémisphères cérébraux, le tronc cérébral, le cervelet, la moelle et le filum terminale constituent une unité très compacte. Cette unité a une tension à l’intérieur, la FTM, qui se transmet depuis ses ancrages, dans le périoste à l’intérieur du crâne (dure-mère), jusqu’à l’insertion du filum terminale dans le sacrum. Elle est l’un des éléments structurels les plus longs du corps humain.

De nombreux auteurs ont décrit d’autres forces qui agissent sur l’axe longitudinal du corps humain. Parmi celles-ci, nous avons les tensions fasciales et celles de la peau, celles des chaînes musculaires (spécialement la postérieure), les tensions dues aux liens ostéo-ligamentaires du rachis et celles de la dure-mère. Aucune de ces forces ne prédomine sur les autres puisque elles se complètent toutes et ont une action à l’unisson. Actuellement, dans les traitements ostéopathiques, chaque élément est traité séparément, les chaînes musculaires et les articulations sont traitées avec des techniques articulaires, la dure-mère par des techniques cranio-sacrées, ... etc. Dans cet article, nous nous centrerons principalement sur la tension propre à la moelle épinière, la FTM, nous renvoyons le lecteur intéressé aux nombreux traités qui décrivent les autres.

Une augmentation de la FTM au-dessus des valeurs normales a des conséquences cliniques sur la structure du rachis et sur la physiologie nerveuse (2).

LE SYSTÈME CRANE-SACRUM ET SA RESSEMBLANCE AVEC LA GUITARE CLASSIQUE ESPAGNOLE

On peut établir l’analogie entre l’ensemble du neuro-axe (cerveau – moelle épinière – filum terminale) à l’intérieur du neuro-rachis (colonne vertébrale) de l’être humain avec un instrument musical à corde, le monocorde (« instrument ancien à table harmonique, comme la guitare, et à une seule corde ») (3). Une des versions modernes de l’ancien monocorde est la guitare classique espagnole à six cordes.

Figure nº 1. Le divin Monocorde. Schéma de Robert Fludd XVII siècle (33).

La corde de la guitare, depuis son insertion dans la cheville, suit un chemin libre jusqu’à l’ancrage sur la table d’harmonie. Ceci nous rappelle les insertions de la masse de l’encéphale à l’intérieur du crâne et le parcours libre de la moelle à l’intérieur du canal vertébral jusqu’à son insertion dans le sacrum au moyen d’une « corde » tendue, le filum terminale.

Dans les traités classiques d’anatomie, la moelle est représentée centrée à l’intérieur du canal rachidien et équidistante du pourtour osseux vertébral et de la dure-mère.

Ces dessins ont été faits à partir d’études anatomiques sur des cadavres et ils ont conditionné notre façon de voir et comprendre la physiologie et l’anatomie du rachis.

Sur les projections sagittales des IRM de la colonne vertébrale in vivo, la moelle peut ne pas être centrée à l’intérieur du canal rachidien, mais elle suit le chemin le plus droit entre les deux extrémités des courbures. Cet ensemble nous rappelle la corde d’un arc de chasse et celles des instruments primitifs à corde. Ainsi, dans la courbure lombaire, la moelle entre en contact avec la partie postérieure des vertèbres (arcs vertébraux), tandis que dans la région dorsale elle touche la partie antérieure (les corps vertébraux). La dure-mère suit les courbures de la colonne, ce qui nous montre qu’elle est plus détendue que la moelle.

L’ANATOMIE DU MONOCORDE HUMAIN

Nous allons décrire, dans le sens descendant, les éléments de la guitare classique espagnole et ses équivalents dans le corps humain. La terminologie est celle utilisée par Gabriel Rosales dans son œuvre sur la guitare classique espagnole (4) (5).

Figure nº 2. La guitare et le Monocorde humain (A. Ruiz de Azúa & J. Elizalde)

Les images numérotées sont expliquées dans le texte. Pour plus de clarté les images 7a et 7b ont été supprimées. La cauda equina, sa ressemblance aux rayons de l´éventail, apparait dans l’image 4 de cet article

1a) Les cordes de la guitare et le réglage de leur tension.

Jusqu’à la moitié du XX s. les cordes étaient d’origine animale. Le son de la guitare dépend du degré de tension de ses cordes. On affine la tension en tournant les clés placées à l’une des extrémités de la corde. Quand on percute la corde avec le doigt elle se déforme et elle vibre quand elle retourne à son état originel. Et c’est ce retour qui produit le son. Plus grande est la tension de la corde et plus intense sera la note fondamentale. Les très fortes percussions peuvent produire des vibrations si fortes qu’elles abîment les cordes.

1b) La moelle épinière et les variations dans la force de traction médullaire (FTM).

La moelle a sa propre tension, la force de traction médullaire (FTM) et c’est un élément de cohésion vertébrale à l’intérieur du canal vertébral. La FTM se produit par la différence de longueur qu’il y a à partir du troisième mois de développement embryonnaire, entre le neuro-rachis (qui agit comme contenant) et le neuro-axe (qui agit comme contenu) (6). Toutes les situations qui produisent une tension sur cette zone peuvent produire aussi des variations dans la FTM, temporaires ou permanentes.

Si certains seuils de tension sont dépassés, il peut apparaître des dysfonctions mécaniques ou fonctionnelles. .....


 Suite sur ce lien pour les abonnés aux sites : Le monocorde humain (AS)
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