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Réflexions sur le champ d’intervention & l’évolution « moderne » de l’ostéopathie

Selon Michel Fischer DO, Enseignant, Formateur, DU d’anatomie appliquée à la sémiologie et à l’imagerie, DU de pathologie médicale et chirurgicale.
vendredi 28 décembre 2018 par Michel Fischer

 Le champ ostéopathique est régulièrement dépassé soit dans la pratique soit dans l’interprétation….

  • Dans la pratique par outre-passement des prérogatives de la profession d’ostéopathe, comme par exemple dans le domaine « préservé » de la psychothérapie ou de la nutrition.
  • Dans l’interprétation comme de prétendre traiter les « maladies » !

Entre le souhait d’étendre le « champs d’intervention » de l’ostéopathe et l’ingérence dans le terrain réservé d’autres professions, par ailleurs règlementées, il y a une ligne rouge à ne pas franchir sous peine de se placer en situation d’illégalité et risquer des mesures de rétorsion bien compréhensibles.

L’ostéopathe n’est ni une sorte de « sous médecin » pour penser traiter les pathologies, les maladies réservées à la profession médicale, ni un psychothérapeute ou un nutritionniste pour s’autoriser à user d’approches professionnelles protégées.

Et il y a là une ambiguïté largement exploitée par les ostéopathes de toutes origines qui justement prétendent traiter les pathologies « médicales » et oublient de préciser qu’ils traitent « micro ou macro mécaniquement » les patients, éventuellement, « porteurs » de pathologies !

L’ostéopathe ne traite PAS la grippe, mais peut intervenir chez un patient « porteur » de grippe en améliorant sa dynamique respiratoire et en libérant ses tensions vertébrales… !

L’ennui est que les « nouveaux » ostéopathes se comportent en « petits médecins » avec, en plus, le défaut majeur en ostéopathie de privilégier l’investigation « médicale », de devenir de plus en plus symptomatiques dans leur approche et compréhension du patient d’où un traitement souvent localisé à la zone douloureuse.

À titre d’exemple une étudiante de fin d’études ostéopathiques me décrivait son approche dans un grand hôpital parisien où elle avait obtenu, par l’intermédiaire de son école, un poste d’ostéopathe destiné à soigner le personnel de l’établissement. Elle me décrivit son « protocole » qui consistait à examiner, après anamnèse, uniquement le dos de T1 à L5 et à traiter uniquement cette zone car les personnels souffraient surtout du dos… !

Le symptôme n’est t- il pas pour les Ostéopathes simplement un « signal d’alarme » qui dit là où ça fait mal mais pas d’où cela vient ?

L’ostéopathie est bien loin !

Également les « nouveaux » ostéopathes formés par des « nouveaux » professeurs et superviseurs de clinique (eux même formés à une ostéopathie « médicale ») demandent systématiquement, par exemple, au sportif porteur d’une entorse de cheville récente, s’il est victime de bruxisme ou s’il a du sang dans les selles, ou encore s’il a des problèmes familiaux….!

Mais alors pourquoi ne pas lui demander son arbre généalogique ?

À ma question de l’utilité de poser à tous les patients ces questions du bruxisme ou du sang dans les selles (à titre d’exemple, il y en a bien d’autres) il m’est répondu « pour mieux connaitre mon patient » ou « comme cela en cas de visite ultérieure j’aurai plus d’informations… » « demander seulement et de façon générale, s’il y a des problèmes digestifs et intestinaux ne nous suffit pas et nous risquons de passer à coté de quelque chose de grave… »

Alors il faudrait procéder à un examen « médical » complet ? Et pourquoi pas un diagnostic médical ?

Bien sûr il faut effectuer une anamnèse suffisante pour décider de prise en charge ou non du patient, mais point trop n’en faut !!

ET PUIS !

Il y a le champ de la « magie » du pouvoir quasi « divinatoire » du « gourou »… depuis de nombreuses années !

En effet et depuis l’avènement du « champ crânien » et « crânio-sacré », de nombreux ostéopathes croient en leur « extraordinaire » capacité à traiter, qui la dépression, qui les troubles familiaux, qui le cancer….

Mais plus encore d’aucuns ostéopathes s’adonnent à la « découverte » des tumeurs malignes, à la vision transcorporelle, au changement du rhésus sanguin ….

Ces pratiques de « gourou » disqualifient l’Ostéopathie, la dénature, et l’on est là dans une escroquerie morale…

L’on doit respecter l’hypothèse du champ crânio-sacré tant que l’on ne peut démontrer son inexistence, mais il faut lui limiter son potentiel d’action au plus « rationnel » possible et ne pas céder à l’ésotérisme, à la magie… à l’exploitation de la crédulité !

OÙ EST L’OSTÉOPATHIE, SON CONCEPT, SA VISION ?? STILL doit se retourner dans sa tombe !

L’ostéopathe traite les déséquilibres micro ou macro mécaniques du corps humain, avec ses seules mains, en s’inscrivant, éventuellement, dans la définition (même imparfaite) qu’en a donnée l’OMS :

« L’ostéopathie est une thérapeutique exclusivement manuelle. Elle vise à diagnostiquer et traiter des restrictions de mobilité pouvant affecter l’ensemble des structures (articulations, muscles, ligaments, viscères) qui composent le corps humain. Ces altérations de la qualité tissulaire s’inscrivent au fil du temps dans notre corps et peuvent entrainer un déséquilibre de l’état de santé.
L’ostéopathie envisage l’individu dans sa globalité, en s’appuyant sur une connaissance approfondie de l’anatomie et de la physiologie. Cette prise en charge globale répond parfaitement à la définition de la santé par l’OMS
.

(Extrait du rapport de l’OMS 2010 « Benchmarks for Training in Osteopathy » traduit en Français par l’Union Fédérale des Ostéopathes de France.)

Ou encore :

« Le principe de l’ostéopathie est de prévenir ou remédier à des troubles fonctionnels du corps humain à l’exclusion des pathologies organiques qui nécessitent une intervention thérapeutique, médicale, chirurgicale, médicamenteuse ou par agents physiques. Seules les manipulations musculo-squelettiques et myo-fasciales, exclusivement manuelles, externes et non forcées sont autorisées par le décret N° 2007-435 du 25 mars 2007 relatif aux actes et conditions d’exercice de l’ostéopathie.

Citons la phrase prémonitoire attribuée à STILL :

« Nous croyons que notre maison thérapeutique est tout juste assez grande pour l’Ostéopathie et que lorsque d’autres méthodes y pénètrent autant d’Ostéopathie doit en sortir ! »

AUJOURD’HUI ?

  • Profession de première intention ?

Le chemin parcouru depuis trente ans est considérable et la profession/ostéopathe a gagné ses galons après maints combats !
Mais cela signifie que les praticiens ostéopathes doivent après anamnèse et examens complémentaires « si nécessaire », prendre leur décision de prise en charge ou non du patient !
Cela ne signifie pas que tous les patients doivent être redirigés vers leur médecin pour examens complémentaires systématiques !

À titre d’exemple : dans une clinique d’école, un patient envoyé par son médecin , porteur d’une NCB classique sans éléments d’alarme ni neurologique spécifique, ni vasculaire, ni cardiaque, ni pulmonaire… se voit renvoyer chez son médecin pour examens complémentaires, à la demande de l’étudiant apeuré et de son superviseur, pas plus décisif !
Autre exemple : un patient porteur d’une cruralgie tenace, avec un genou arthrosique, une hanche légèrement arthrosique également et une hernie discale « modeste » en L3/L4, sans aucun trouble lombaire et vraisemblablement « ancienne » demande dans son entourage d’enseignants en ostéopathie, un praticien pour le traiter… PERSONNE ! Manifestement ils ont tous peur… de la HD !
Encore une fois est ce que l’on « manipule » la hernie discale ? C’est impossible ! (V. le livre « Thrust, sémiologie, imagerie » de Benoit Erieau et moi-même).

Nous assistons à une peur de s’engager dans la prise en charge du patient qui souffre, à une soumission au « médecin roi », à un comportement d’auxiliaire médical…
L’Ostéopathie subit la « petite mort » de la médicalisation !

  • LA RECHERCHE pour mieux comprendre et expliquer notre art ostéopathique, OUI !
  • Le SCIENTISME qui sert de paravent à la peur de faire et à l’insuffisance « pratique » NON !

Certes il nous faut mettre à jour nos connaissances et tenter de trouver des explications à nos pratiques mais cela ne doit pas nous ralentir dans un attentisme délétère… Les NEUROSCIENCES mises à la mode en ostéopathie ne doivent pas servir d’alibi à notre insuffisance technique … (à noter que la neurologie a toujours fait l’objet d’enseignement et de recherche et que les neurosciences ne sont que l’expression d’une prolongation de cette étude !)

Les discours ont, hélas, tendance à suppléer au « savoir faire » !

L’âme de l’Ostéopathie, son originalité, sa vision de la(les) cause(s) éventuellement loin du symptôme, la notion de l’équilibre général de l’individu, l’objectif du meilleur fonctionnement du patient et non la maladie-cible etc… se perdent peu à peu dans un copiage de la médecine allopathique sous le stupide argument de « se faire reconnaître par les médecins » ou de « mieux cohabiter avec la médecine » !
Ne sommes nous pas reconnus depuis mars 2002 et les Décrets qui ont suivi ? Avons-nous besoin de « mimer » la médecine ? Après avoir lutté durant les trente dernières années pour notre indépendance allons nous nous constituer « prisonniers » et petits « masseurs », (je ne dis pas « Kiné » !) ?

  • Nous sommes entrain de perdre la pratique de l’HvBa
    croyant, à l’instar de ceux qui ne savent pas la mettre en pratique faute de formation ad hoc, à sa dangerosité propagée par les mêmes incapables chez les étudiants et dans le public grâce aux médias médiocres alimentés par les ostéopathes « fluides » et « magiques » ! (permettez-moi de vous inciter à lire l’ouvrage « Thrust, imagerie, sémiologie » chez Elsevier par Benoit Erieau et moi-même, après 35 ans de pratique !)

Pour des raisons commerciales et d’opportunité auprès du public il a été martelé que les manipulations étaient « dangereuses » et pouvaient « paralyser » le patient ! Aussi que l’on savait faire SANS les manipulations !

Cela est prétentieux, péremptoire et… faux car la pratique quotidienne, l’intervention d’urgence (lumbago aigu, dorsalgo aigu, cervicalgie aigüe, entorses…), les soins auprès des sportifs… montrent bien l’intérêt et la rapidité d’action de l’HvBa !

Nos écoles « suivent » la mode de l’Ostéopathie « douce » et les patients demandeurs de « confort » sont ravis de « s’endormir sur la table de l’ostéopathe » !
Cela s’inscrit dans une demande d’assistanat de plus en plus importante….

EN SOMME

Le cursus ostéopathique comprend une part non négligeable de matières « médicales » certes nécessaires pour déterminer ou non la prise en charge ostéopathique mais aussi pour donner à l’ostéopathe une « culture » élargie de connaissances et d’environnement du patient.

Ces connaissances ne doivent pas enfermer le futur ostéopathe dans un raisonnement « allopathique » ni dans un complexe du « sous-médecin » !

Hélas ! on assiste aujourd’hui à un environnement d’enseignants issus eux-mêmes de formations très médicalisées et le résultat en est le comportement des étudiants et jeunes diplômés consistant à théoriser l’ostéopathie et à une prise en charge de la « bobologie » !

Il y a 20/30 ans les Ostéopathes concevaient de traiter un patient porteur de NCB, de sciatique, de hernie discale, de cervicalgie… à condition de bien questionner et bien environner le patient, sans pour autant le renvoyer chez son médecin effectuer des examens complémentaires… (V. « Thrust, imagerie, sémiologie »)

Aujourd’hui, la peur de faire, la pusillanimité, l’enseignement donnant la priorité aux matières médicales, les médecins enseignants appuyant « leur » approche très universitaire, très théorique, des « manipulations » quasi dangereuses dans tous les cas, la part « négligée » de l’enseignement de l’HvBa dans la plupart des écoles ajoutant à cela la « mode » et la demande des patients lecteur(trices) des journaux grand public… génèrent des nouveaux ostéopathes prenant en « première intention »… le « confort » !

ET DEMAIN, L’ÉVOLUTION « MODERNE » DE L’OSTÉOPATHIE ?

L’Ostéopathie se situe, aujourd’hui, quasi volontairement, entre la kinésithérapie et la chiropraxie, alors que, forte de sa spécificité, de son originalité, elle doit occuper une place à part ! !

Mais, profession de « première intention » elle ne peut envisager de se confondre avec la kinésithérapie même si, au Ministère, la tentation en a été assez souvent évoquée….

  • Alors c’est bien les Chiropracteurs qui prendront la place de l’Ostéopathie, (rentrée en « bobologie ») !

Eux continueront à utiliser l’HVT ou HvBa comme une technologie spécifique, difficile et responsable !

D’ailleurs n’ont-ils pas obtenu MIEUX que les Ostéopathes de la part du Ministère, par exemple au niveau des cervicales ?

Donc les CHIROPRACTEURS qui poursuivent sans grand bruit, en France, leur progression et qui continuent à « traiter/manipuler » essentiellement la colonne vertébrale et qui étendent leurs actions au « périphérique » sont prêts à pallier aux dérives des Ostéopathes qui eux contents de la demande de confort par des patients trop assistés se laissent glisser vers le « cocooning » enrobé de scientisme !

Ce sont bien eux, les Chiros qui traiteront demain les patients porteurs de sciatique, cruralgie, NCB, Arnoldalgie, lumbago, etc… laissés pour compte par les Ostéos qui n’osent plus et NE SAVENT PLUS intervenir auprès de ces patients, sauf à les « rassurer » les « détendre »… et les renvoyer au médecin pour « examens complémentaires » qui, s’ils ne sont pas indispensables, rassurent… les praticiens et leur donnent de bonnes raisons de NE PAS INTERVENIR par peur basique…. ou d’intervenir « à minima » !

  • Et, dans l’ombre, avec de très nombreux stages de « thérapie manuelle orthopédique » rodent les kinésithérapeutes avides de récupérer l’ostéopathie qu’ils pensent être leur propriété !

Ne sommes-nous capables, en tant qu’Ostéopathes, que de soigner les patients « bien portants » et qui ne se plaignent de rien ?

Par ailleurs, les « nouveaux Ostéopathes » mal conseillés par les « nouveaux encadrants », souvent trop jeunes et peu expérimentés, se focalisent de plus en plus sur le symptôme !

  • Les écoles d’Ostéopathie comptent environ 55/60% de jeunes filles qui rêvent essentiellement de soigner les bébés et n’aiment guère l’HvBa mais s’épanouissent dans le fascia et le crânien… Cela suggère le soin « doux » !
    Certes les écoles ne sont pas là pour infléchir l’orientation de l’Ostéopathie….
  • Les actions syndicales, avant les décrets de 2007 prêchaient pour l’Ostépathie « douce » eux aussi, mais pour des raisons politiques, pardonnables !
  • La « recherche » en Ostéopathie qui consiste à traduire des ouvrages ou à publier sur des sujets ésotériques, peu crédibles ou comportant des affirmations sans l’ombre d’une preuve ne sert pas l’Ostéopathie mais fait « briller » les écoles !
    Mais cela non plus ne fait pas avancer notre discipline et notre art !

Saluons cependant la Belgique et l’Angleterre pour leurs efforts vers une recherche plus pragmatique.
Les Chiropracteurs aux États-Unis ont aussi accès à une recherche qui a déjà donné des résultats intéressants !

 AUTO-INTERVIEW

Question : « Michel Fischer, que vous arrive t il, vous semblez bien désabusé ? »

Michel Fischer : En effet ! Pour avoir enseigné l’Ostéopathie depuis 1983, en France et à l’étranger, j’ai assisté à une tendance évolutive dans l’enseignement vers ce qui nous arrive aujourd’hui : la « médicalisation » de notre art et la mise à l’abri sous le parapluie du médecin !
De plus la perte progressive des « manipulations », son élimination graduelle, son remplacement par les « techniques douces » qui n’ont pas besoin du « cracking », qui savent tout résoudre (sauf ce qui leur échappe) me semble constituer un délitement de l’Ostéopathie.

Q. Pensez-vous réellement que l’Ostéopathie que vous avez connue et pratiquée va se perdre définitivement dans une autre plus appuyée sur les sciences et le discours au détriment de la pratique ?

M. Fischer : Comme m’a répondu un enseignant à mes questions sur le devenir de l’ostéopathie : « c’est inéluctable » !
Il avait peut être raison et peut être bien que je reste un « Don Quichotte » de l’Ostéopathie !
Mais je suis inquiet de la perte de la vision initiale de l’Ostéopathie ou, à la différence de l’allopathie, le signal d’alarme/symptôme n’est pas l’essentiel de l’investigation en Ostéopathie, sauf et seulement dans la phase de l’anamnèse. Ce n’est qu’un signal dont l’origine est difficile à extraire et qui, pour l’ostéopathe, demande un « rééquilibrage général » dans lequel le symptôme pourra peut être trouver son explication !
Bien sûr l’évolution des connaissances permettra peut être une évolution de l’Ostéopathie, mais nous en sommes encore loin !

Q. Vous semblez redouter la mise sous tutelle de l’Ostéopathie par le monde médical ?

M. Fischer : À travers les 50 dernières années le monde médical à démontré son appétit pour la maitrise de l’ostéopathie.
Cela est toujours le cas et d’aucuns syndicats de médecins travaillent dans cette direction.
Mais ce qui me navre c’est la soumission volontaire, comme indiqué plus haut, des Ostéopathes « modernes » à l’autorité médicale.
Par exemple : durant le cursus ostéopathique initial les enseignants médecins dans les premières années affirment, presque toujours, que l’on ne doit pas manipuler un patient porteur de Hernie discale, déminéralisé peu ou prou, arthrosique, âgé, etc., etc…
Mais qu’en savent-ils ? Ont-ils une longue expérience de la pratique ostéopathique ou délivrent-ils un message entendu en fac de médecine ? Savent-ils seulement comment s’effectuent les techniques d’HvBa ?
L’ennui dans cela est que les étudiants, « marqués » par ces affirmations venant de « médecins » conservent cela ancrés dans leur cerveau et que lorsque les enseignants Ostéopathes disent le contraire (V. Thrust, sémiologie, imagerie) … ils ne sont pas crus… parce qu’ils ne sont pas… médecins !
Alors, oui je redoute la mise sous tutelle de l’Ostéopathie, insidieusement, avec le concours des « nouveaux » enseignants épris de soi-disant recherche et de scientisme qui les flatte et les « rapproche » des médecins.

Q. La recherche et la science en général semblent vous inquiéter ?

M. Fischer : NON ! Bien sûr et depuis toujours ces disciplines, recherche, compréhension scientifique, me semblent très importantes pour mieux comprendre les mécanismes et les résultantes de l’applications des gestes ostéopathiques.
Là encore, grâce à des moyens que nous n’avons pas, les chiropracteurs sont en avance et produisent des analyses instructives grâce à une recherche de terrain, efficace et utile.
OUI ! Si le « scientisme »sert d’alibi à la perte du « savoir-faire » de l’Ostéopathe, s’il entraine à un mimétisme médical et la perte de l’originalité de l’approche Ostéopathique au « bénéfice » de la dictature du symptôme…

Q. Que faudrait il faire, de votre point de vue ?

M. Fischer : Retrouver le bon équilibre entre l’étude médicale indispensable pour ne pas commettre d’erreur importante dans la prise en charge du patient et la consultation « ostéopathique » qui « oublie » le symptôme pour se consacrer à l’examen physique du patient et à la décision de traitement de rééquilibration du patient.

Là, on change de paradigme, en laissant de coté le fameux symptôme et en opérant la démarche ostéopathique proprement dite. On retrouvera le symptôme à la fin de la consultation en cherchant les relations possibles entre les dysfonctions trouvées et traitées et la douleur ou la gène fonctionnelle exposée par le patient.
Si l’on garde le symptôme constamment présent à l’esprit, tout au long de la consultation, l’on œuvre sur cette information/symptôme et l’on perd la démarche et le concept ostéopathiques…

  • Il serait bon que, dans un équilibre retrouvé, l’on enseigne de façon très technique et très répétée l’HvBa et non, comme c’est très souvent le cas aujourd’hui, de façon expéditive ou totalement absente !
  • Il me semble aussi que la notion conceptuelle, qui pourrait certes être modifiée dans son langage, dans sa terminologie, devrait être répétée à longueur de cursus pour une meilleure intégration par les étudiants (et pourquoi pas par les encadrants « modernes ») et ainsi éviter la « tentation » du modèle allopathique !
  • Évidemment il serait appréciable que les instances Ostéopathiques se penchent sur le problème et, nonobstant les tendances, les modes, les croyances fassent œuvre de conservation d’une Ostéopathie « pure, originale, singulière »…

«  Keep it pure, boys, keep it pure ! » (A.T.Still)


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