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43C - Ostéopathie et Phytothérapie (rés)

jeudi 16 mars 2017 par Ostéo4pattes-Site de l’Ostéopathie

Pourquoi parler de phytothérapie dans une revue d’ostéopathie ?

Il arrive parfois qu’une seule séance d’ostéopathie suffise à soulager un patient mais il est bien plus fréquent de devoir opérer par touches successives afin d’aider l’organisme à trouver le chemin de la santé. Dans cette situation, il est intéressant et utile d’associer le pouvoir des plantes. Elles peuvent compléter, prolonger, renforcer ou affiner l’effet d’une séance.

Faut-il beaucoup de temps pour apprendre à utiliser les plantes ?

Tout dépend de sa formation de base et de l’approche phytothérapique que l’on met en place. Les plantes sont des êtres d’une incroyable plasticité. Elles peuvent s’intégrer à toutes les médecines. Depuis la nuit des temps, selon les cultures, la phytothérapie a pu s’envisager sous un aspect matériel (phytochimie occidentale), énergétique (pharmacopée chinoise ou ayurvédique) ou spirituel (chamanisme amérindien ou africain). Il n’y a donc pas de raison pour que l’usage des plantes ne puisse s’adapter à l’approche ostéopathique.

Envisager l’action thérapeutique d’une plante comme la somme des actions de quelques molécules satisfait les pharmacologues mais s’avère bien éloigné de la réalité. La plante n’est pas un objet, pas une éprouvette de laboratoire dans laquelle baignent quelques molécules chimiques mais un être vivant avec son infini complexité. Elle est synergie structurelle et fonctionnelle entre ses différentes parties, entre ses organes, entre ses tissus et entre ses cellules. Elle est parcourue par des fluides, des flux énergétiques variés (mécaniques, caloriques, électromagnétiques, scalaires), elle interagit avec son environnement. Elle se construit sur son hérédité et son acquis. Elle ressemble à ses congénères mais elle est unique comme tout individu sur terre.

L’homme moderne se complait dans la standardisation, dans la norme, dans la reproductibilité, dans l’objectivité alors que la nature n’est que diversité et subjectivité. Elle crée des conditions qui n’ont rien de standards, elle se joue des statistiques en permettant à l’improbable de se réaliser pour des raisons qui échappent totalement à la raison humaine.

Il est rassurant d’envisager la phytothérapie comme une science exacte que l’on peut chiffrer, mesurer et quantifier. Il est bien plus intéressant de l’envisager sous un aspect qualitatif. Là où les appareils de mesures et les ordinateurs abdiquent, le ressenti et l’intuition peuvent s’épanouirent.

Bien souvent, les monographies de plantes contiennent une description botanique succincte, la liste de quelques molécules constitutives ainsi que les effets physiologiques et thérapeutiques des parties utilisées. Ce sont des raccourcis sources de bien des désillusions pour le thérapeute s’il ne se réfère qu’à cette présentation.

L’ostéopathie est une discipline encore jeune qui emprunte les principes de nombreux systèmes médicaux avec des bases occidentales prégnantes en anatomie et en physiologie. Chaque praticien va s’appuyer sur les fondements qui lui sont les plus familiers, l’anatomie, les méridiens, les chakras ou les esprits. Il va falloir que la phytothérapie ostéopathique fasse de même. L’objectif est que chacun puisse prescrire en se basant sur un diagnostic issu de son raisonnement et de son ressenti.

La publication dans une revue d’ostéopathie comparée est une difficulté supplémentaire car il faut prendre en compte les variations des actions des plantes en fonction des espèces animales. Ce sujet est rarement abordé dans les ouvrages de phytothérapie et peu d’études y sont consacrées. Les variations interspécifiques sont les reflets des différences métaboliques. Les connaissances de la physiologie occidentale sont insuffisantes pour prévoir ces variations, il faut s’en remettre à l’expérience, à l’intuition et au ressenti des thérapeutes bien que ces qualités soient souvent dénigrées dans une société où règne la pensée rationnelle et cartésienne.
Il reste un aspect important qui est encore sous-estimé, c’est la grande influence des différents modes de préparations (teinture mère, huile essentielle, EPS, hydrolat, élixir, dilution homéopathique…).

Il est possible d’augmenter la complexité de cette étude à l’infini en considérant, par exemple, la région géographique ou le climat de l’année de récolte. Il faut bien fixer des limites pour ne pas crouler sous la somme d’informations ce qui nuirait fortement à la pratique de cette thérapie.

Dans un premier temps, il faut donc jeter les bases d’une phytothérapie « ostéopathique ». Grace à cette trame de base, il va être possible de rédiger des monographies. Il est préférable de s’intéresser en premier lieu aux plantes occidentales plutôt que de chercher les propriétés de plantes exotiques. Les anciens médecins chinois disaient qu’il fallait se soigner avec les plantes qui avaient reçu les mêmes influences du ciel et de la terre.

Le dernier point à aborder est l’association de plusieurs plantes dans une prescription. Il est toujours difficile de prévoir le résultat de l’association de deux plantes. Entre synergie et antagonisme, la nature nous réserve bien des surprises. Pour des prescriptions plus complexes contenant plus de deux plantes, il va falloir établir des règles. La plus simple est de tenter de couvrir l’ensemble des symptômes que présente le patient avec un minimum de plantes. Dans cette méthode, il est généralement conseillé de ne pas utiliser plus de trois ou quatre plantes dans une même préparation. Cette technique est un peu rudimentaire. En se servant de la synergie et de la complémentarité des plantes tout en hiérarchisant les modes d’actions en fonction des effets désirés, il est possible de concevoir des formules complexes et personnalisées qui s’adaptent à un grand nombre de situations.

Ce travail n’a surtout pas vocation à être dogmatique. Il doit simplement servir de point de départ à une réflexion. Il devra-t-être corrigé et complété par la pratique de chacun. La diversité des approches, des expériences individuelles et des ressentis est une richesse indispensable qu’il faut partager pour progresser.

Pour caractériser les plantes, nous allons choisir quelques critères qui pourront être utilisés avec plusieurs approches de l’ostéopathie :

 Le niveau d’action de la plante (Corps physique, énergétique ou psychique).

 L’influence sur les mouvements du corps (vitesse et direction).

 L’action sur les fonctions organiques.

 Le tropisme pour les structures physiques, énergétiques et psychiques.

 La relation avec les constitutions.

 La temporalité de l’action

Niveau d’action d’une plante

De la matière brute jusqu’à l’esprit le plus éthéré, chaque culture définit des couches. Ces couches sont-elles réelles ? Il est probable qu’il y ait un continuum et que les différentes couches soient l’expression de notre qualité de perception. Par exemple, l’arc en ciel est constitué d’une infinité de longueurs d’ondes mais nous le voyons comme une superposition de plusieurs couches de couleurs. Il en va de même des sons et des gammes musicales. Dans la majorité des cas, la substance de base est unique (onde électromagnétique, onde mécanique), en se condensant ou en s’épanouissant, elle change simplement d’aspect. Dans le domaine de la matière et de ses transformations, les connaissances récentes de la physique quantique et des ondes scalaires apportent des éléments de compréhension très pertinents sur sa nature fondamentale. Dans un être vivant, les différentes couches cohabitent de façon harmonieuse. La dysharmonie entraîne la maladie, voire la mort en cas de dissociation des niveaux. Par souci de simplification et afin de pouvoir s’adapter aux sensibilités du plus grand nombre de thérapeutes, il est plus judicieux de ne prendre en considération que trois grands niveaux : corps physique (matière), corps énergétique (énergie) et corps psychique (esprit).

Chacun étant libre ensuite d’affiner cette subdivision en fonction de ses perceptions et du modèle qui lui est le lus familier.

Une plante a souvent la possibilité d’agir sur plusieurs niveaux, c’est généralement le mode de préparation qui permet de cibler l’action. Les maîtres de la pharmacopée chinoise ou indienne avaient atteint un haut niveau de compréhension de cet aspect de leur science mais la transmission de leur savoir fut souvent incomplète ou dénaturée.

Influence sur les mouvements du corps

Le terme mouvement est pris au sens large : mouvements musculaires internes et externes, mouvement des fluides, mobilité des organes, mouvement respiratoire primaire, pulsatile rayonnant, rythme de l’âme, mouvement primordial… Chacun appartenant à un ou plusieurs niveaux du corps.

Dans de nombreuses cultures ancestrales, il est fait référence à la nature chaude ou froide des remèdes. Les termes de chaleur et de froid pris au sens littéral ne sont pas très utiles, il faut élargir leur signification. La chaleur représente l’accélération des mouvements et le froid, la décélération. Cette représentation est très proche des conceptions physico-chimiques classiques. On rencontre donc des plantes qui favorisent les mouvements (chaudes ou tièdes selon l’intensité de l’accélération), des plantes qui figent les structures (froides ou fraîches) et des plantes neutres. Ces dernières ont une action remarquable car il ne faut pas les envisager comme n’étant ni chaudes ni froides ce qui signifierait qu’elles ne modifient pas la vitesse des mouvements mais elles sont à la fois tièdes et fraîches. Elles vont donc agir en fonction de l’état et des besoins du patient. Leur fonction est plus régulatrice que neutre.

Après la vitesse, le deuxième aspect du mouvement est sa direction. Il est admis par tous que, dans un espace à trois dimensions, il existe trois directions élémentaires (avant – arrière, haut – bas, droite – gauche). Il s’avère que cette construction est insuffisante pour décrire l’ensemble des mouvements du corps. A la notion de direction, il est préférable de substituer celle de symétrie.

 La première symétrie est définie par un plan frontal qui sépare la partie ventrale du corps de la partie dorsale (axe avant – arrière chez l’homme en bipédie, bas – haut chez l’animal en quadrupédie).

 La deuxième symétrie se construit à partir d’un plan transversal qui sépare la partie céphalique et la partie caudale (axe haut – bas chez l’homme, avant – arrière chez l’animal).

 La troisième symétrie se dessine de part et d’autre d’un plan sagittal entre la droite et la gauche (axe droite – gauche).

 La quatrième symétrie est plus difficile à représenter car elle n’a pas un plan pour support mais une sphère, c’est celle qui différencie l’interne de l’externe (axe interne – externe).

Pour chaque partie du corps, ces quatre symétries seront présentent que ce soit un membre ou un organe. Il s’agit d’un modèle holographique.


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