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40C - La FTM et sa Pathologie, une histoire de domestication ? (Rés)

lundi 13 juin 2016 par Patrick Chêne

 Introduction

Darwin essayant de conforter ses hypothèses sur les variations des espèces et la sélection naturelle comme processus évolutif de la vie a beaucoup étudié la domestication et les variations dues à la sélection artificielle.

 De la variation des plantes et des animaux à l’état domestique, 500 pp :
 http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=5&cad=rja&uact=8&ved=0CEEQtwIwBA&url=http%3A%2F%2Fwww.dailymotion.com%2Fvideo%2Fx55gs2_une-decouverte-qui-remet-en-cause-l_tech&ei=aRV4VJLzKpTbapGmgKAK&usg=AFQjCNEnGLZB_xdyGzaFZk8zwtiRl728MA&bvm=bv.80642063,d.d2s

Et il en a déduit qu’il existe un Syndrôme de la Domestication, c’est à dire un ensemble de caractères morphologiques qui apparaissent régulièrement entre une espèce sauvage et son rameau cultivé. Ces caractères sont les mêmes quelle que soit l’espèce. En général c’est vrai sur les mammifères, mais c’est aussi parfois vrai sur les oiseaux et les poissons.

Jusque là les hypothèses pour expliquer ce phénomène étaient multiples et guère convaincantes, l’article de Wilkins et Al émet une hypothèse séduisante qui réunit tout en une seule cause : la modification de la crête neurale chez l’embryon des animaux sélectionnés. Comme la crête neurale donne la moelle épinière, la Force de Traction médullaire n’est pas loin et l’on peut alors à la lumière de cet article examiner l’hypothèse qui logiquement suit derrière la première :
 la domestication aurait altéré par le même phénomène que ce qui est habituellement décrit dans le "syndrome de domestication" la capacité à équilibrer la FTM.

 Rappel embryonnaire.

L’embryon des mammifères possède trois couches distinctes : l’endoderme qui donnera essentiellement le système digestif. Le mésoderme qui donnera essentiellement les muscles et les fascias. L’ectoderme qui entoure le tout et naturellement donnera la peau, mais aussi le système nerveux.

En effet très rapidement tout le long de ce qui sera le dos depuis la future queue jusqu’à la future tête se forme une invagination de l’ectoderme qui s’enfonce dans le mésoderme et qui donnera l’encéphale et la moelle épinière. Mais et c’est ici un détail important, des cellules de la crêtes neurale se détachent du futur tube neural pour donner des tissus aussi variés que des cartilages (en particulier dans le cou et la tête), les odontoblastes (bourgeons des dents), la médullo-surrénale et d’autres cellules sécrétrices, les mélanocytes, le septum cardiaque, et les ganglions sympathiques et parasympathiques et autres complexes nerveux organiques (faisceaux de Hiss, cellules de Merckel..).

Avec une répartition des dérivés de la crête neurale dans tout l’organisme et une interférence avec toute les fonctions cela confère à la crête neurale, à son expression et à ces gênes une importance fondamentale.

Mais il convient d’ajouter ici que la moelle épinière directement héritière de la crête neurale voit différentiellement sa croissance diminuer par rapport aux structures mésoblastiques quand l’hormone de croissance apparait au troisième tiers de la gestation. Cette croissance différentielle est responsable de l’apparition du filum terminal, de l’ascension apparente de la moelle épinière et donc de la mise en tension de la moelle dans le sens longitudinal et du phénomène physiologique que l’on appelle la Force de traction médullaire. Tout facteur modifiant la crête neurale est à même d’impacter la FTM et sa capacité d’équilibration.

 Syndrôme de la Domestication

On appelle Syndrome de domestication, l’ensemble des caractères morphologiques et comportementaux apparaissant dans une espèce suite à sa domestication et cela quelle que soit l’espèce et cela quel que soit le caractère en fait recherché consciemment par l’homme.

La domestication est avant tout l’acte par lequel des hommes ont choisi parmi les animaux d’une espèce, d’abord sauvages puis, au fil des générations ont continué à sélectionner les animaux qui avaient le moins peur d’eux et finalement les plus dociles avant même de rechercher un critère plus particulier avantageux en terme de ressources (vache meilleure laitière, mouton plus laineux, poule plus pondeuse, porc plus gros, etc ...)

Les caractères morphologiques et comportementaux communs et apparaissant en fait à l’insu de la sélection humaine qui différencient une espèces sauvage de sa sous espèce domestiquée tels que décrits par Darwin mais aussi d’autres depuis sont :
 Docilité et moins de propension à la peur (caractère obligatoires pour cohabiter avec l’homme.)
 Dépigmentation, apparition de taches blanches en particulier au poitrail.
 Oreilles aux bords arrondis et facilement tombantes
 réduction de la taille des oreilles
 Museau plus court, aplatissement de la face
 Dents plus petites
 Cerveau plus petit (de l’ordre de 16% chez un cheval)
 Œstrus plus fréquent, désaisonnement (axe HPG)
 Néoténie, persistance de caractères juvéniles
 Queue courbée ou réduite.

Tableau original de l’article : - http://www.genetics.org/content/1...

Une observation ne fait pas une règle, mais il se trouve que dans les années 50, un russe, Dmitri Konstantinovich Belyaev, a tenté, jusqu’à sa mort (et l’expérience continue..) d’apprivoiser des renards, chose à laquelle il est parvenu, mais surtout, au bout de quelques vingt générations seulement, il a vu apparaître la morphologie type du chien domestique : queue courbée, apparition de tâches blanches, oreilles plus tombantes, etc ...

Domestication du renard :

 https://www.youtube.com/watch?t=39&v=3hhhC_yaeI8
 http://www.gurumed.org/2011/05/04/plemsc-la-longue-transformation-du-renard-roux-en-un-docile-toutou-selon-belyaev/
 http://webinet.cafe-sciences.org/articles/la-parole-est-a-medor/
 http://www.maxisciences.com/renard/l-experience-de-domestication-du-renard-bat-de-l-aile_art23243.html

 Hypothèse de la crête neurale

On peut alors se demander quel est le facteur commun entre ces différents caractères ?

Le lien semble être les cellules qui composent la crête neurale, qu’elles restent dans le futur tube neural (moelle épinière, encéphale) où qu’elles aient migré. Et si l’on reprend la liste précédente :


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