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Ostéoconte de Noël...

Créé le : samedi 4 décembre 2010 par Pascale Coatantiec

Dernière modificaton le : jeudi 12 mai 2011

Il était une fois un petit rouge-gorge qui vivait avec sa famille dans une grande haie, près d’une maison de pierres habitée par des bipèdes bons et généreux. Ils avaient tous les jours à manger grâce aux humains qui ne manquaient jamais de leur laisser des petits repas un peu partout aux alentours, surtout l’hiver quand le froid traversait leur gilet de plumes.

D’ailleurs, cet année là, l’hiver avait été précoce et en ce tout début du mois de décembre, la neige tombait déjà à gros flocons. Les nuits étaient glaciales et le petit rouge-gorge devait beaucoup manger pour survivre. Un jour, alors qu’il glanait ça et là quelques miettes laissées par les bipèdes, il s’aventura sur la grande plate-forme bétonnée posée devant la maison. Il y avait là beaucoup de nourriture, mais le terrain découvert l’exposait dangereusement aux griffes des perfides félins aux dents acérées. "Comment des humains aussi gentils pouvaient-ils vivre en bonne entente avec des monstres pareils ?" se demandait le petit rouge-gorge, chaque fois qu’il devait échapper aux greffiers.

ines wohlrabe-meier © Fotolia.com

Ce matin-là, les articulations engourdies par le froid, il ne pensait qu’à une chose : manger ; et cette abondance de graines sur la terrasse captait toute son attention. Il n’a pas entendu les moustaches frémir derrière lui. Il n’a pas senti le regard perçant qui le fixait. Soudain, une douleur fulgurante lui traversa l’aile gauche et lui enserra le thorax. Il ne pouvait plus respirer, essayait de crier, d’appeler au secours, mais aucun son ne sortait de son bec. Impossible de se débattre : au moindre mouvement, l’étau se resserrait. Il était pris. Le monstre allait le dévorer. Le petit rouge-gorge commença alors à glisser doucement vers un autre monde où la peur et la douleur n’existaient pas.

Quand il reprit connaissance, il était au chaud, niché au creux de mains douces et caressantes, sauvé in extremis par le jeune garçon de la maison. Toute la journée, il est resté prostré, hésitant encore entre cette vie terrestre souvent douloureuse et celle, merveilleuse, entrevue lorsqu’il était dans la gueule du chat. Au bout de 24 heures, grâce aux soins apportés par ces humains extraordinaires, il avait fait son choix : il était décidé à rester ici et à se battre pour pouvoir à nouveau voler avec sa famille.

Le lendemain, une visite chez le docteur s’imposait. Son aile gauche le faisait toujours cruellement souffrir, et il ne pouvait plus ni la plaquer contre son corps, ni la déplier pour s’envoler. Il n’était plus qu’un "demi-oiseau", autant dire un oiseau mort. Le petit rouge-gorge n’avait évidemment jamais vu de vétérinaire, mais lorsqu’on le conduisit dans la salle d’attente, son coeur commença à battre la chamade : ici, ça sentait la peur, la maladie, la souffrance et la mort. Etait-il possible que ces humains apparemment si bons n’étaient là, en réalité, que pour torturer les oiseaux ? D’ailleurs, pour preuve, ne l’avaient-ils pas mis en prison ? On le transporta dans une autre salle, toujours dans sa prison. Dans un premier temps, quand la porte s’ouvrit, il tenta de s’échapper, mais rapidement il se retrouva à nouveau prisonnier, enfermé dans des mains inconnues. Mais c’était des "mains magiques", qui semblaient déceler chaque point douloureux pour le faire disparaître. Envolée la douleur de l’aile, disparue celle du thorax. Il pouvait enfin respirer à nouveau. Et ce bien-être ! Le petit rouge-gorge se laissa aller complètement, jusqu’à s’endormir au creux des "mains magiques" et quand il réintégra sa prison, il ne leva même pas la tête, désirant prolonger encore son voyage, son aile maintenant plaquée contre son corps. Il était redevenu un Oiseau, dans toute son intégrité.

Il avait eu raison de faire confiance aux bipèdes ! Il allait bientôt pouvoir voler à nouveau avec sa famille et ses amis ! Certes, il devrait encore rester quelques temps en prison, mais peu lui importait. Bien avant le printemps, il serait libre et il pourrait profiter pleinement de l’éveil de la nature.

Mais il se promit, à l’avenir, de faire bien attention aux monstres griffus...On ne rencontre pas toujours des "mains magiques" sur son chemin.

Toute ressemblance avec des personnages ou des évènements ayant existé n’ est pas censée être fortuite.



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