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Ostéopathie des Mamifères (part 3)

Créé le : vendredi 10 avril 2009 par Erich Degen

Dernière modificaton le : jeudi 5 mai 2011

Le tournant du XIX° siècle marque donc le moment où le projet de l’homme change résolument.

De ce côté-ci de l’Océan Atlantique comme en face, la présence d’une autorité tutélaire est remise en question puis évincée.

Que ce soit la Déclaration d’Indépendance des États-Unis d’Amérique en 1776 ou la Révolution Française en 1789 qui, toutes deux, s’appuient sur la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, ce dont les hommes ne veulent plus, c’est d’un Monarque absolu (ici le Roi de France, là-bas le Roi d’Angleterre) qui déciderait pour tous sans avoir de comptes à rendre à quiconque hormis Dieu Lui-même.

Il leur faut donc la Science.

Claude Bernard est né en 1813. Il est physiologiste et philosophe. Élève de François Magendie, il a parfaitement intégré l’opposition farouche au vitalisme développée par son maître durant toute sa longue vie. Esprit brillant, il est totalement imprégné de la philosophie d’Emmanuel Kant et de sa définition de l’Anklärung. Le siècle des Lumières a été, est la « sortie de l’homme de sa minorité ». Devenons adultes ! Henri Bergson a dit de l’œuvre philosophique de Claude Bernard : « Nous nous trouvons devant un homme de génie qui a commencé par faire de grandes découvertes et qui s’est demandé ensuite comment il fallait s’y prendre pour les faire ; marche paradoxale en apparence, et pourtant seule naturelle, la manière inverse de procéder ayant été tentée beaucoup plus souvent et n’ayant jamais réussi ». Claude Bernard détermine la méthode expérimentale, enfin délivrée de toute supputation sur le principe vital. Une méthode reproductible, accessible à tous, et qui mène au succès !

Il fonde la Physiologie sur des bases physico-chimiques. Il abandonne la salle d’autopsie qui lui a tout appris pour le laboratoire. Médecin à 30 ans, élu à l’Académie des Sciences 11 ans plus tard, il crée les conditions d’un savoir autonome. Tenace et rigoureux, il lui faut maintenant transmettre. Il deviendra Professeur au Collège de France et plus tard au Muséum. Il est la tortue de la fable avec une capacité remarquable à s’élever. Quand il s’élève, qu’il philosophe, il se réclame de l’école qui s’impose à cette époque de grands changements (et le meilleur adviendra, pensent-ils tous !), le Positivisme d’Auguste Comte.

Le point qui m’intéresse ici est la position que prend Claude Bernard vis à vis des théories médicales passées ; celles-ci ont toujours été classées en deux grandes familles ; celles issues d’une conception ontologique du mal, on localise le mal et on agit « contre », (les maladies en a- ou en dys- par exemple) ; celles issues d’une conception plus dynamique de la santé et de la maladie où la pathologie devient une variation à partir de la santé (maladies en hypo-.ou en hyper-)

Ces deux façons de « voir » la maladie sont deux optimismes de type différent mais qu’on peut facilement retrouver au sein d’une même pensée, ce n’est pas si tranché, eh bien, pas chez nous ! clament les positivistes, nous ne voulons plus entendre parler de Bien ni de Mal, la Médecine ne deviendra rationnelle qu’en s’affranchissant de ce qui n’était au fond qu’une façon d’affirmer ses croyances, rajoute Claude Bernard. Nulle Science là-dedans ! Et au travail, rationnellement !

Pour les abonnés, la fin de la lecture ici:

 Ostéopathie Des Mammifères (Partie 3) (AR)

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Nabil BIYAHMADINE - Fotolia.com


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