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059 - Dépêche du samedi 20 Décembre*

Une boiterie de l’antérieur sur un jeune dogue de Bordeaux
 
Créé le : samedi 20 décembre 2008 par Patrick Chêne

Dernière modificaton le : lundi 17 décembre 2018

Vulcain est un dogue de Bordeaux de 15 mois opéré à 8 mois d’ostéochondrite de l’antérieur droit. Depuis il n’a pas arrêté de boiter fort de cet antérieur et du postérieur controlatéral. Sa démarche est très raide (qualifiée de Robocop... par son propriétaire). De plus par rapport à ses congénères dans la maison, il ne joue pas, est amorphe, passe sa journée à dormir.

La première consultation ostéopathique met en évidence deux groupes de tensions :

 Le premier : autour de l’estomac et de son méridien. Or il n’est pas rare que l’on observe régulièrement des boiteries de l’antérieur concomitantes à des tensions autour du diaphragme et qui se résolvent avec la disparition de ces dernières.
 Le second : sur un axe crâne sacrum, avec des sensations manuelles caractéristiques d’une force de traction médullaire élevée (cf encart précédent). Elles sont travaillées avec des techniques tissulaires (Élaborées par Pierre Tricot, ostéopathe D.0.). Ces tensions sur le système nerveux donnent régulièrement des symptômes nerveux, ici l’apathie.

Le résultat de la disparition des tensions se fait sentir très rapidement et en quelques jours la démarche redevient souple, la boiterie disparaît et le chien redevient joueur de manière étonnamment rapide.

La consultation de contrôle, nous montre quelques tensions du même type (estomac, FTM) mais cliniquement il est bien.

Il sera revu un mois plus tard pour une boiterie d’épaule suite à une descente chahutée en montagne, mais la boiterie disparaîtra rapidement.

Conclusion :

Comme l’affirmait de manière péremptoire un de mes professeurs de maladies contagieuses : "On peut avoir la vérole et un bureau de tabac..."

Ainsi, dans ce cas, l’ostéochondrite mise en évidence sur la radio n’était pas le facteur déterminant dans la boiterie aussi son avulsion chirurgicale n’a pas donné les résultats escomptés.

 Il convient donc encore et toujours de s’interroger sur la validité des signes radiologiques auxquels on prête parfois trop d’importance.
 De restituer les symptômes dans un ensemble cohérent, ici la tension autour du diaphragme était la clé pour comprendre la boiterie, la notion de tenségrité a ici toute sa valeur.
 Quant à la notion de force de traction médullaire élevée sur le chien en croissance, elle était ici responsable de la léthargie du jeune chiot et non la boiterie, si tant est qu’on puisse faire des dichotomies.

Et peut-être qu’une consultation ostéopathique préalable à la chirurgie aurait permis de restituer à chaque examen son importance dans la genèse des symptômes. D’où l’importance de raisonner sur deux modes : le lésionnel (par exemple chirurgical) et le fonctionnel (par exemple ostéopathique).

Infos

Ces encarts réguliers de la Dépêche sont l’œuvre de quelques rédacteurs dont la liste est ouverte. N’importe quel vétérinaire peut nous proposer un texte présentant un cas clinique, une technique, un point d’anatomie etc... Vous pouvez nous faire parvenir votre texte par ce formulaire internet :

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