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054- La dépêche vétérinaire du samedi 27 septembre

Un cas de dysfonction ostéopathique sacro-iliaque
 
Créé le : mercredi 1er octobre 2008 par Stephan Cayre

Dernière modificaton le : vendredi 4 août 2017

Uston est un berger allemand de 5 ans pratiquant le ring. Depuis quelques mois, ses performances ont nettement diminuées : il court en crabe, le saut de palissade est mauvais, car il semble manquer d’impulsion.

Le propriétaire a amené l’animal chez son vétérinaire, qui a noté une forte douleur à l’extension du postérieur droit. L’anamnèse rapportant une dysplasie coxo-fémorale notée C/D,

Le chien est mis au repos et sous AINS pendant 2 semaines.
A l’issue de cette période, un court entrainement met les mêmes signes en évidence. Un membre du club de ring conseille au propriétaire d’Uston une visite d’ostéopathie.

A l’examen ostéopathique, une chaine lésionnelle classique est rapidement objectivée : épaule gauche en dysfonction de supination, D3 en FRSg, D13 et L3 en dysfonction simple de compensation, et l’iliaque droite en rotation dorsale (Dysfonction de supériorité).

La dysfonction la plus sensible est celle de l’articulation sacro-iliaque droite. Le questionnement plus précis du propriétaire rapporte un accident de saut survenu une année auparavant, où le chien est resté coincé par le postérieur droit en haut de la palissade. Les baisses de performance sont d’ailleurs apparues après, nous précise-t-il.
Le traitement est essentiellement structurel, et le chien est mis au repos pendant 3 semaines (sortie en laisse, pas d’entrainement ni de concours, etc.). Aucune médication n’est donnée, en dehors d’une prescription d’Arnica 5CH pendant 3 jours.

Le contrôle à 3 semaines montre un chien beaucoup plus tonique sur ses postérieurs. Les dysfonctions hautes ne sont qu’un mauvais souvenir, mais l’articulation sacro-iliaque a repris sa position viciée. Elle est corrigée à nouveau dans la foulée.

Après deux semaines de repos supplémentaires, Uston est remis à l’entrainement ; tout se passe au mieux, et les sauts ont retrouvé leur ampleur originelle.

Voici donc un chien sévèrement atteint de dysplasie coxo-fémorale bilatérale, qui travaille néanmoins à bon niveau, et dont le problème ambulatoire n’est pas directement en relation avec son handicap. Il est certain que ce chien ne sera jamais un grand champion, car ses hanches ne lui permettent pas des performances du meilleur niveau, mais son exemple nous montre encore une fois qu’il ne faut pas systématiquement condamner un chien à la chirurgie ou à la carpette du salon sous prétexte d’une atteinte articulaire radiographiquement avancée.

Il est évident, du point de vue ostéopathique, que la dysplasie coxo-fémorale est un défaut d’aplomb induisant une modification dans la biomécanique générale de la structure ostéo-articulaire globale de l’organisme. Mais son intégration dans une démarche de ré-équilibrage fonctionnelle permet souvent une qualité de vie nettement améliorée pour le patient. A l’extrême, nous rencontrons des cas comme celui présenté ici, où à elle seule l’ostéopathie trouve une solution élégante.



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