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Comment devient-on ostéopathe ?

Créé le : mercredi 12 mars 2008 par Ostéo4pattes-Site de l’Ostéopathie

Dernière modificaton le : mercredi 23 janvier 2019
Depuis que je suis petite, et comme beaucoup de jeunes filles (que de poésie) je veux devenir vétérinaire.

Aujourd’hui mon vœu se précise : je voudrais la formation la plus complète possible pour soigner les chevaux, c’est à dire toucher toutes les méthodes pour les soigner (éthologie, ostéopathie, acupuncture, dentiste etc...).

Mais avant d’entamer tout cela, pour commencer par le début, j’ai décidé d’attaquer par le traditionnel véto. Fantastique.
On va donc en prépa, ultra sélectionnée et je me retrouve dans une très bonne prépa (la première de ma région l’an dernier) mais à 200 km de chez moi.

Soit, j’ai 18 ans, je peux bien quitter papa et maman, même si - je dois l’avouer - ce n’est pas facile. C’est passionnant, la prépa, quoi qu’un peu trop de physique pour moi.
Je m’accroche, et je m’en sors pas si mal, dans les dix premiers, sur cinquante.
Bien. Bien. Génial.

Mais je ne vais pas vous raconter ma vie.
On nous matraque sur la tête depuis qu’on est arrivé que si on est en prépa agro-véto, faut pas trop rêver… Véto, c’est pour les têtes de classe (90% de chance d’être prise en école pour la première, 70 pour la seconde, le reste, ils y comptent pas trop).

En gros, faut pas être dans la tête de classe pour être véto, faut être LA PREMIERE.

Et ça, c’est vraiment très très dur. En tout cas, hors de ma portée. Alors je le ferai peut-être en trois ans, mais j’y crois pas trop. Vétérinaire, c’est ça. C’est beaucoup, beaucoup de travail. Alors je sais, quand on réussit, c’est fantastique.

Et tous les vétos que j’ai rencontré me l’ont dit : « nous aussi on veut être véto depuis qu’on est tous petits. »
Alors oui, tous les vétos ont toujours voulu l’être.

Mais tous ceux qui ont toujours voulu l’être ne le sont pas.

Trois ans de cauchemar en prépa (car même si les cours sont passionnants, faut pas se moquer du monde, c’est l’horreur) et pas sûre de rentrer en école, deux essais en Belgique pour essayer d’être choisie par tirage au sort, et puis sinon, où aller ?
En Angleterre ? En Allemagne ?
Je vais vous dire. On peut nous donner des leçons, nous dire que c’est génial, le métier de véto et c’est vrai que c’est super.

C’est vrai.

Puisque des tas de gens en rêvent de ce fichu métier. Mais je vous en prie, ne jetez pas la pierre à ceux qui ont dû passer à côté. Parce que si vous, vous y êtes, bien assis sur votre joli diplôme tout brossé, si vous avez réussi à passer par delà cet écran de difficultés, si vous êtes parvenus, sans vous ruiner la santé (vous vous droguiez ou quoi.?) à aller au bout de votre rêve... eh bien, il y en a qui ne le feront pas.

Moi, je suis une bonne élève. Je travaille, j’ai du courage et tout et tout.
Mais je ne dors plus, je ne mange plus, je suis malade (très malade) et du coup, je n’arriverai sans doute pas au bout de ces études l .
Alors que je ne me vois pas faire autre chose. Je ne me vois pas être autre chose que vétérinaire équin.

Alors oui, c’est vrai que c’est un peu du bidon, ces diplômes en quelques semaines et puis, après tout, ils n’ont pas morflé comme vous, les « non-vétos ». Mais bon sang, c’est pas une mode, c’est pas... C’est pas un phénomène de société de faire les rebelles au métier non reconnu.

C’est une passion, cette passion qui nous tient tous, qui nous rassemble tous ici sur ce forum, cette volonté de toucher du doigt un rêve, après avoir essayé toutes les options, se rabattre sur une école chère, la formation non reconnue, mais une école qui enfin nous accepte et nous donne la chance - cette chance à laquelle les autres ne donnent accès qu’à l’élite - de faire ce que l’on veut faire.

Je veux passer ma vie avec des chevaux, je veux en voir tous les jours et savoir que je ne me suis pas trompée.
Et si je dois faire partie de ces non-vétos, parce que j’aurai échoué partout ailleurs, alors je le ferai et la tête haute, parce que je ne veux pas vivre autrement.

Lucile Abeille
luluciolepoussinette chez hotmail.com
Bravo Lucile pour ce message plein de sincérité et si VRAI !
Je n’ai pas eu le niveau suffisant pour rentrer en école Vétérinaire, métier que j’ai voulu faire depuis que je suis tout petit aussi.
Je me suis donc rabattu sur l’ostéopathie animale et honnêtement je ne regrette pas cet échec. J’en suis au contraire ravi car l’ostéopathie me correspond entièrement.

J’aime cette philosophie, j’ai trouvé ma voie, mon essence, l’ostéopathie coule dans mes veines !

Je serai Ostéopathe, un BON ostéopathe, qu’il me faille 3, 5 ou 10 ans ! Je suis actuellement en deuxième année de formation à l’ESAO et malgré les rumeurs qui courent sur cette école, j’en suis relativement content, j’en tire le maximum et me forme bien sur également sur le terrain..

Le Terrain c’est l’important, l’ostéopathie c’est avant tout un ressenti.

Il me parait indispensable de toucher des chevaux tout les jours, travailler sa main et la formation a temps partiel que je suis me permet amplement de le faire. J’estime recevoir de très bonnes bases théoriques.

Pour ce qui est de la pratique, je ne l’apprendrai pas dans les livres mais avec mes mains !

Tout ça pour dire que la sélection se fera de toute façon sur le terrain, peu importe d’où l’on vient, au contraire je pense que l’on a tous à apprendre de nos confrères.

Partageons nos connaissances, notre expérience et travaillons ensemble, vétérinaires, ostéopathes, dentistes, maréchaux, kiné, physio etc.. Nous oeuvrons pour la santé du cheval (des animaux), quoi de plus efficace qu’une bonne équipe de praticiens qui maîtrisent au mieux leur domaine ?!

François Meriaux

++++

Cet article : « comment devenir ostéopathe ? » est le plus visité dce site et son forum très actif.
Ce message et sa réponse m’ont beaucoup touché alors je les publie en entier en guise de réflexion.
Ils ne sont pas isolés et me semblent les témoins d’une réalité que nous, vétérinaires, ne pouvons plus occulter :
 notre numérus clausus à bien des égards pénalisant.
 notre défiance globale de l’ostéopathie qui a longtemps laissé le champ libre à d’autres.
 des ostéopathes humains maintenant légitimes qui vont bientôt prendre rang auprès de nos animaux.
 des écoles d’ostéopathies en nombre, dont certaines très commerciales, dont certaines off shore... qui à grand coup de publicité favorisent l’éclosion pourtant de vraies vocations.
Aussi je réitère mon souhait maintenant écrit souvent : mettons nous tous autour d’une table en tant que gens responsables pour préciser les possibles avant que cela ne dégénère :

Lundi 25 août après les rencontres ?


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