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048- la dépêche vétérinaire du samedi 26 avril

Pourquoi une dysplaxie coxo-fémorale fait boiter de l’avant ? La réponse d’un ostéopathe.
 
Créé le : samedi 26 avril 2008 par Stephan Cayre

Dernière modificaton le : dimanche 3 décembre 2017

Un vétérinaire traitant réfère Ana, jeune Boxer femelle de 2 ans, pour boiterie d’un antérieur, alors que la chienne avait précédemment été traitée pour une boiterie d’un postérieur en relation avec une atteinte des articulations coxo-fémorales (dysplasie bilatérale).

A la première consultation ostéopathique, Ana ne présente qu’une boiterie de l’antérieur droit ne rétrocédant pas bien aux traitements anti-inflammatoires classiques. La chienne est néanmoins vive, bien que craintive. La seule lésion qui apparaît à l’examen orthopédique est une légère douleur à l’extension forcée de l’antérieur incriminé.
La démarche ostéopathique révèle un ensemble de dysfonctions : la charnière lombo-sacrée est fortement limitée dans ses mouvements, alors que le sacrum est lui-même en dysfonction de rotation et latéroflexion gauche. Une compensation en rotation se situe sur la D2 ; enfin la vertèbre C6 est en dysfonction marquée de rotation gauche. La boiterie de l’antérieur droit est une conséquence de ces troubles : une névralgie cervico-brachiale peut en effet s’installer dans ce type de tableau. Sans avoir la gravité des atteintes d’arrachements ou autres que l’on rencontre parfois, avec d’ailleurs une symptomatologie souvent beaucoup plus lourde, les dysfonctions des vertèbres C6 à D2 aboutissent souvent à ce genre de clinique, via une irritation du plexus brachial correspondant.
Le traitement est réalisé immédiatement, et porte sur une association de techniques structurelles et fasciales. La chienne est parfaitement détendue en fin de manipulations et lèche abondamment les mains du vétérinaire, à l’étonnement de ses propriétaires.

Il est nécessaire de revoir Ana assez rapidement, 10 jours après la première manipulation, car la chienne s’est échappée dans le jardin et a « fait la folle ». Le résultat a été immédiat : la boiterie qui avait disparu au bout de deux jours est de nouveau présente. Les dysfonctions ostéopathiques sont exactement les mêmes, signe que l’organisme n’avait pas encore assimilé les changements de l’équilibre des tensions réciproques du conjonctif. Le traitement est réitéré, et la chienne est soigneusement mise au repos pendant 2 semaines.

A la visite suivante, les propriétaires signalent que la chienne est beaucoup mieux depuis quelques jours seulement. Le contrôle ostéopathique dévoile une amélioration du bilan, avec une persistance de la dysfonction de C6, qui s’accompagne alors d’une déviation sternale par le biais de tensions au niveau de la première côte droite. Un travail de rééquilibrage des fascias de l’entrée de la poitrine permet d’effacer rapidement ces dysfonctions.
La chienne devra encore rester au repos une dizaine de jours.

Le contrôle ostéopathique 3 semaines plus tard nous amene une chienne en pleine possession de ces moyens, qui vient immédiatement demander des caresses (elle a perdu sa crainte, peut-être due à des douleurs sourdes et persistantes depuis plusieurs mois de boiteries diverses). Aucune dysfonction n’est d’ailleurs diagnostiquée, et Ana peut enfin reprendre ses activités de boxer de 2 ans.

Nous avions décrit dans un encart précédent l’importance de la névralgie cervico-brachiale dans les boiteries des antérieurs chez les carnivores domestiques. Le cas d’Ana en est une parfaite illustration.



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