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Génétique OU ostéopathie (Res)

Créé le : mardi 23 octobre 2007 par Erich Degen

Dernière modificaton le : vendredi 1er décembre 2017

N’ayant reçu aucun commentaire à mes divagations sur la Science, la Philosophie et la Religion, ni à mon appel au Bon Sens, encore moins à un nécessaire débat au sujet de toutes ces notions ;

Jouissant toujours d’une liberté de penser et d’agir effective, en attendant circonspect la réception, de la part de la Direction Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales de la région Midi-Pyrénées (Service des Professions de Santé), de l’autorisation d’exercer l’Ostéopathie ;
Je vais ici me permettre de continuer d’explorer les situations respectives de la Médecine et de l’Ostéopathie, en m’intéressant de près et de loin à cette science pionnière, qui remplit de fierté notre monde moderne car rationnel : la Génétique.

D’emblée, je vais commettre une légère entorse à l’usage et placer sous le terme de Génétique tout ce qui concerne l’étude des êtres vivants primordiaux, ne dissociant pas, pour le temps de l’exposé, Génétique, d’Immunologie, Parasitologie, Microbiologie, Virologie, Prionologie,
etc...

Ce faisant, j’espère bien faire toucher du doigt mon incompétence crasse
en ces domaines.
Pourtant, toutes les formes de vie me captivent.

Mais en ostéopathe.

De loin.

Vite fait, comme dit ma fille aînée, âgée de dix-sept ans.

L’Ostéopathie s’occupe de la vie par le mouvement.

D’ailleurs, toute science est sensée faire de même. Elle avance, scrute, analyse, postule et soupèse, elle s’approche au plus près de son sujet : tel est son objet. En la matière, elle n’a qu’une obligation, mais celle-ci est essentielle, incontournable : toute science doit délimiter son domaine
d’étude.

Afin que ses conclusions soient critiquables, elle doit exposer les limites qu’elle reconnaît tout au long de sa démarche.

De la sorte, elle ne risquera pas d’empiéter sur des domaines voisins mais distincts, au sujet desquels, toute pertinente qu’elle soit, elle ne peut proposer de solutions sans sortir du cadre qu’elle s’est elle-même fixé pour exister.

Prenons la Médecine.

J’ai déjà évoqué ce petit problème précédemment : qu’un microbe x ou qu’un gène y soit systématiquement retrouvé quand s’exprime chez un sujet z une maladie w ne peut suffire, scientifiquement parlant, pour conclure que x ou y représentent la cause de w chez tous les z, partout et toujours. C’est là une affaire philosophique.

Scientifiquement en effet, existerait-il un seul z qui, en présence de x ou y, développerait une forme de maladie différente de w ou bien, mieux encore, présenterait toute l’apparence de la bonne santé, que ce raisonnement se trouverait du même coup anéanti.

À moins bien sûr de s’en remettre à la fameuse tarte à la crème, « l’exception confirme la règle », mais j’ai déjà eu l’occasion de dire ce que, positivement, il fallait en penser : si une règle reconnaît une exception, il est clair que ce n’est pas une règle. Sinon, comment être assuré de tirer
des traits droits ? Ne ferait-on pas mieux à main levée ?

Et puis, assimiler la science à une clownerie est un peu léger, n’est-ce pas ?

Dans la réalité, pour exprimer une maladie w, un sujet z a besoin de plus qu’un microbe x ou qu’un gène y, de même qu’un sujet z’, en présence de x ou y, développera probablement w’, peut-être proche mais non exactement identique à w.

Sans compter que, x et y, sont-ils toujours les mêmes ?

La Médecine s’est donnée la Nosologie. Cette Science, étude des noms des maladies, s’est développée à la suite de Pinel, grand médecin du courant anatomo-clinique, dès la fin du dixhuitième siècle. L’entreprise consistant à nommer les maladies selon leur site d’expression et leur
forme anatomo-pathologique (pneumonie, nécrose rénale, encéphalopathie, etc...) venait compléter, concrétiser, les rapprochements observés par ces médecins pionniers entre des affections morbides, leurs symptômes et des lésions constatées à l’autopsie. La Médecine fit alors un grand bond en avant. On savait enfin de quoi on parlait.

Ce n’est qu’une centaine d’années plus tard, dès la mise en évidence des microbes, qu’émergea l’habitude de nommer une maladie par son prétendu agent causal. Et encore un peu plus tard qu’on inventa la notion floue de porteur sain, qui règle arbitrairement bien des questions.
Insensiblement, la Médecine sortit là du cadre de la Science.

Nous, vétérinaires, avons eu la chance, lors de nos études, de pouvoir saisir le type d’impasse logique où conduit ce raisonnement. C’est lorsque nous fut exposée la maladie du chien nommée « piroplasmose ».
Au paragraphe « symptômes », on notait une page entière, représentant à peu près tous les signes morbides observables : fièvre, anémie, mais aussi symptômes digestifs, urinaires, douleurs articulaires, etc..., pour faire bref, tout symptôme présenté par un chien pouvait faire suspecter la maladie.

Heureusement, le paragraphe « diagnostic » éclairait nos lanternes : on nous y disait que la présence dans les hématies de ces petits êtres appelés « piroplasmes » était la preuve patente de la piroplasmose.
Et pour couronner le tableau, venait, au paragraphe « traitement », le coup de grâce porté à nos cerveaux surentraînés : l’injection d’un produit supprimant électivement ces vilaines bestioles et la guérison subséquente du sujet prouvait, si besoin encore était, qu’il s’agissait bien d’une piroplasmose.

Une sorte de « diagnostic thérapeutique », en clair : un bourbier putride où s’enliserait quiconque chercherait à raisonner, un finalisme renversé et poussé jusqu’à l’absurde. Mais si la guérison est à ce prix, n’est-ce pas, à quoi bon pinailler ?

Comme vis à vis de toutes les religions, il y a les hérétiques qui ne croient pas à ce qu’on veut leur faire croire. Ceux-là sont facilement identifiables.

Mais il y a aussi les croyants mous....
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