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024-dépêche du samedi 30 juin

Les barrières motrices, parties émergées du test de mobilité et pivots du geste thérapeutique [1]
 
Créé le : vendredi 29 juin 2007 par Bruno Denis

Dernière modificaton le : jeudi 30 novembre 2017

Pour rester dans l’échelle mécaniste de la motricité articulaire, les mouvements d’une articulation saine vont osciller symétriquement autour d’un point neutre de santé (O). Les limites de l’amplitude articulaires ne sont pas les mêmes suivant qu’il s’agit d’un mouvement volontaire habituel, d’un mouvement volontaire forcé ou d’un mouvement forcé passivement par une contrainte extérieure.

 Dans le premier cas la mobilité se réalise dans une plage de mouvement volontaire habituel (A-B).

 Dans le deuxième cas, la limite sera la résultante des forces, des tensions et de l’inertie des tissus périphérique (contraction des muscles agonistes et antagonistes, résistance des aponévroses et ligaments…) et la limite de cette mobilité est appelée la barrière physiologique (A1-B1).
 En forçant le mouvement par une contrainte extérieure sur l’articulation passive, la mobilité augmentera jusqu’à une limite qui sera celle des structures anatomiques de l’articulation, c’est la barrière anatomique (A2-B2). Au delà de cette limite, les contraintes qui s’exerceraient, provoqueront une rupture des structures anatomiques (cartilage, ligaments, os…). De ce fait la présence de lésions complique la seule présence des dysfonctions somatiques et la résolution de la pathologie lésionnelle n’est pas du domaine d’application principal del’ostéopathie (luxation, rupture ligamentaire, fracture, éburnation des cartilages).

légende : les différents "barrières d’une articulation et les différents points d’équilibre

Lorsque un élément (X) d’une articulation subit une tension (muscle, tissus conjonctif, par choc direct ou action réflexe de la boucle gamma,…), pendant un temps donné (généralement court) avec une énergie suffisante pour emmener cet élément de la structure entre la barrière physiologique et la barrière anatomique.
 Il s’installe un déséquilibre de tensions dans l’articulation : l’élément (X) reste « coincé » à son point extrême de déplacement, c’est le point neutre de maladie (O’),
 ou bien ayant subit les lois de l’homéostasie l’élément (X) revient dans la zone de confort des mouvements habituels c’est le point neutre de repos (O’’) différent du point neutre de santé et montrant une dissymétrie articulaire.

Le test de mobilité de l’ostéopathe explore l’amplitude des micro et macro mouvements d’une articulation autour d’un point neutre d’équilibre qui sera suivant les cas diagnostiqué :
 en un point neutre de santé (O)
 ou de repos (O’’). Si le test de mobilité détecte une asymétrie dans l’exploration de l’amplitude du mouvement il s’agit d’un point de repos.

Et dans ce cas le praticien est en face d’une dysfonction somatique qui sera identifiée et nommée dans le sens où la mobilité est facilitée.

Schématiquement, le traitement des dysfonctions somatiques pourra être pratiqué par deux familles de techniques :

* Des techniques structurelles qui vont mobiliser l’articulation contre la restriction de mobilité, en dépassant la barrière motrice, et en aucun cas en dépassant la barrière anatomique dans le sens opposé à la dysfonction somatique.

* Des techniques fonctionnelles qui vont mobiliser l’articulation dans le sens de la facilité, c’est à dire dans le sens de la dysfonction somatique et donc dans le sens contraire de la barrière motrice.

Dr Bruno DENIS

[1] Eric DEGEN « Propédeutique ostéopathique » Formation à l’ostéopathie vétérinaire Ecole Vétérinaire de Nantes 2003/2005.

Actualités

Le Numéro 5 de l’ostéo4pattes est sorti, avec une reprise des coup de pouce, un dossier sur les dents et un autre sur la tenségrité.



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