Prémices
Le concept de tenségrité avec lequel nous conversons en tant qu’ostéopathe suppose que le corps est un système auto contraint, capable de répartir uniformément les forces internes et externes qui s’appliquent sur lui.
Chacun d’entre nous, ostéopathe, vit sa tenségrité à sa manière ... la mienne s’appuie sur le FTM, la torsion physiologique et son hélice fasciale ainsi que ses ressorts viscéraux (article 985).
Si l’on tire toute les conséquences de ce concept ainsi que du fait que la dominante nerveuse musculaire est ortho-sympathique, c’est à dire que le corps a tendance à se tendre plutôt qu’à se détendre.
Il faut un système qui lui permette de se détendre.
L’expérience et la pratique du chant diphonique pendant le soin m’ont sur ce point éclairé qu’il existe une possibilité [1] de détente par vibration.
Enregistrement des fréquences d’un chant diphonique : les lignes rouges et plates sont des harmoniques ou sous harmoniques du son de base. La sinusoïde qui emprunte des harmoniques du son de base pour son trajet est le contre chant, c’est à dire cette deuxième voie aiguë entendue avec ce type de chant
En effet, le son le plus grave du chant diphonique est un bourdon de fréquence constante qui entraîne les tissus dans sa résonance, ce que l’on ressent bien à la main et l’on choisit la hauteur du bourdon pour avoir la meilleure résonance de la zone que l’on travaille. La conséquence directe de cette résonance est une accélération formidable de la détente de la zone.
Or, un son est une onde sinusoïdale, avec une fréquence, une amplitude, une énergie véhiculée. Ce que serait ni plus ni moins que le MRP, une onde sinusoïdale avec une fréquence (environ 0.12 Hertz), une amplitude (quelques microns) et une énergie de dissipation...
Si l’on réfléchit bien, ces vibrations existent et sont connues pour avoir des effets de détente voir curatifs ...
– chez l’homme, c’est le rire ..... qui détend et soigne.
– chez le chien inquiet devant un adversaire, c’est le grognement qui permet de dissiper l’excédent de tension.
– Le chat qui traite son inquiétude par le ronronnement, qui se soigne avec lui, qui monte sur votre ventre pour y ronronner quand vous avez mal ...
Chaque espèce aurait ainsi de manière plus ou moins évidente son système vibratoire en partie sonore ...
Ainsi, chez le cheval le hennissement en est un, mais l’écoute attentive d’une écurie la nuit permet de se rendre compte que le râpement des tables dentaires l’une sur l’autre pendant la mastication du foin produit des sons très graves, des infra sons et vous en conviendrez ce "son" a un effet de détente certain sur votre personne.
Le barrissement de l’éléphant est un gros producteur d’infra son.
Et le MRP alors ? c’est un infra son [2]. Au vu et au su de sa difficulté à le prouver, on peut se poser la question de sa permanence. Peut être est ce un système qui se met en route dans le corps de manière ponctuelle quand et uniquement il y en a besoin. Ce serait un résonateur interne autonome, un dissipateur de tensions, fonction fondamentale dans un système tenségritif.
Dans ce cas, le MRP systématiquement trouvé par l’ostéopathe serait en fait induit par l’opérateur qui automatiquement par entraînement retrouverait non pas un mouvement autonome mais la fréquence de résonance naturelle du corps dans son ensemble et le ferait justement entrer en résonance.....
