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La Cité Perdue ....

Créé le : vendredi 12 octobre 2012 par Jean Claude Colombo

Dernière modificaton le : dimanche 14 octobre 2012

Il était une fois, aux temps lointains où les hommes étaient irraisonnables, une cité élevée sur un promontoire, et entourée par de hauts remparts qui avaient résisté à toutes les attaques pendant des siècles.

La cité vivait paisiblement, parfois troublée par des jets de pierre sur les remparts, mais sans conséquence sur sa sécurité.

Au long des années, cependant, les remparts s’effritaient lentement, victime de l’érosion et de l’insouciance des habitants, persuadés que cette muraille élevée par les anciens ne risquait pas de céder, tant elle avait fait ses preuves pour protéger les citoyens de l’extérieur, et pour les rassurer sur les limites de leur territoire. Cet effritement se faisait cependant à leur insu.

La vie s’écoulait toutefois paisiblement, et les échanges au sein de la cité florissaient. Il fallu pousser les murs et agrandir l’enceinte, jusqu’aux limites du promontoire. Les marchands se pressaient de toutes parts.

Un jour, un guetteur s’aperçu que tout en bas dans la vallée, un petit village de tentes fragiles s’était monté. Ce n’était que des tentes, cela ne valait pas la peine de s’y intéresser pensa t il.

Petit à petit, le village de tentes s’agrandit, et cela finit par attirer l’attention des chefs de la cité, d’autant que certains des habitants avaient pris la fâcheuse habitude d’aller partager des repas avec les manants de la vallée.

Dans le même temps, les audacieux qui s’étaient aventurés dans la vallée devenaient de plus en plus nombreux, se réunissaient entre eux, et semblaient avoir des sujets de conversation bien bizarres. Quelques uns de ces gens étaient même venus trouver le chef de la cité pour lui expliquer qu’ils avaient découvert une possibilité d’améliorer la vie de la cité, en complétant la législation par des règles de mobilité des personnes, de dialogue, et, fait surprenant, ils prétendaient avoir appris des tas de chose des manants qui vivaient dans les tentes ! Le chef se disait que, de toutes façons, on pouvait bien laisser ces gens préparer leur nouvelle législation, puisque c’était lui qui décidait.

Pourtant le discours tenu par ces gens devenait subversif : il décida donc de pendre certains d’entre eux, et d’en exiler quelques autres.
Mais arriva un jour où, à l’occasion dune forte tempête comme il en existait dans ce temps là, un des pans de la muraille entourant la cité s’effondra. Ce fut la panique : on vit des gens s’entretuer pour accuser le voisin d’avoir abattu la muraille, on vit des gens se présenter avec la solution miracle pour réparer la muraille, on vit même des propositions de construire une muraille encore plus haute et épaisse ! Il en fut aussi pour penser que les villageois des tentes étaient responsables. Cela ne faisait vraiment pas les affaires des habitants de la cité, qui se rendaient compte que les villageois venaient chasser sur le même territoire qu’eux.

Le chef tempêta donc en disant aux villageois : notre législation vous interdit de chasser sur nos terres le même gibier. Les villageois finirent par élire un chef, qui constata et affirma que la législation de la cité ne s’appliquait pas à la steppe et aux forêts et que donc ils ne pouvaient s’y soumettre. Il menaça même, vous rendez vous compte de l’affront, d’envahir la cité par la brèche des remparts toujours ouverte, et de prendre le pouvoir !

Une négociation fut promptement organisée, d’autant que le roi voyait d’un mauvais œil ce combat entre une cité rétrograde et le peuple des villageois qui était bien plus nombreux : son intérêt était de ne pas se mettre les villages de tentes à dos.

Un accord fut conclu, qui prévoyait que la législation serait commune, contrôlée par le chef de la cité, mais avec un comité de sages représentant tous les habitants, y compris ceux qui, déjà, allaient souvent partager le repas des villageois et les connaissaient bien.
Las ! le roi changea, les réunions s’espacèrent, et, comble de malheur, les habitants de la cité se disputèrent entre eux pour savoir qui irait représenter la cité pour revoir la législation commune.

Après des années de palabre, on s’aperçut que le village de tente s’était changé en château fort, bien solide, pendant que la brèche dans le mur de la cité s’était largement agrandie. Le chef voulut rencontrer le chef de ce nouveau château, mais celui-ci lui opposa une fin de non recevoir, sauf à accepter, cette fois, sa législation à lui.
Le chef de la cité voulut alors retrouver et rencontrer les citoyens, qui, il y a bien des années, avaient connu ces gens des villages de tente : il n’en restait aucun ! Ils étaient soit partis, soit avaient été pendus haut et court par les chefs de district locaux pour leurs idées subversives.

Le chef désappointé n’eut d’autre recours que d’accepter la législation de son vis-à-vis.

Mais il se reprit vite : sa forteresse serait encore debout longtemps, il suffisait de renforcer les murailles et de les monter encore plus haut, toujours plus haut…

Il semble que des archéologues aient retrouvé les restes de cette cité oubliée : on pouvait lire sur le fronton du donjon, en lettres effacées par le temps, des mots incompréhensibles de nos jours, qui étaient sans doute la raison d’être de cette cité : « ars veterinaria ».

Nul ne sait, même parmi les plus anciens, ce que ces mots pouvaient bien signifier.

Jean l’arsouille,

Reporter à l’ « Evidence based medecine city times »

Toute ressemblance avec des évènements ou des personnes existantes serait fortuite et involontaire.



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