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Ostéopathie pratiquée avec les ânes.(Rés)

Créé le : lundi 9 avril 2012 par Nathalie Laroche

Dernière modificaton le : vendredi 8 décembre 2017

L’idée de cet écrit et exposé découle d’une série de rencontres avec les ânes, toujours constructives, quoique empreintes d’une émotion certaine, jusqu’à ce que la complicité s’installe. Il souhaite témoigner de la vie de l’âne en tant que compagnon et véritable ami de l’Homme.

Morphologie des ânes.

- Le pied de l’âne :

Le pied de l’âne est moins incliné que celui du cheval. Il peut marcher avec beaucoup d’assurance sur les terrains escarpés de montagne. Il a le pied « sûr ». Ses sabots, plus droits, plus petits, plus solides et plus élastiques que ceux des chevaux, demandent rarement à être ferrés, sauf pour les individus qui travaillent. L’âne préfère un sol sec pour conserver un pied sain (pas de paille qui reste humide, pas d’herbe tendre, pas de boue). L’appui se fait essentiellement sur la pince et les mamelles, donnant ces allures frappées caractéristiques. La sole joue un rôle réduit et les talons ne s’ouvrent pas comme ils le font à chaque poser de pied chez le cheval. La corne présente un taux d’humidité élevée ; Elle est épaisse mais peu dense comparée à celle du cheval.

L’épaule verticale de l’âne le contraint à des foulées plus courtes que le cheval, au moins en apparence. L’âne n’est pas un « galopeur ». A ce propos, ses allures naturelles sont quelques peu différentes de celles de la plupart des chevaux. Un ânon marche souvent l’amble et se met à marcher avec les diagonales lorsqu’il porte un poids ayant tendance à balancer. Dans ce cas, il cherche à limiter ce mouvement latéral gênant et finit par croiser les diagonaux.

- Le squelette axial :

En général, la colonne vertébrale asinienne compte une lombaire en moins par rapport à celle du cheval et moins de vertèbres caudales. La formule générale pour l’âne est la suivante :
 7 vertèbres cervicales
 18 vertèbres thoraciques
 5 vertèbres lombaires
 5 vertèbres sacrales
 15 à 17 vertèbres caudales
 7 sternèbres

L’âne possède seulement cinq vertèbres lombaires, ce qui est moins que le cheval (six), les ruminants (six à sept), les carnivores domestiques (sept). Or, la zone lombaire est relativement mobile entre un bassin et un thorax qui le sont moins. Globalement, une vertèbre en moins limite la souplesse de la zone lombaire :
 les flexions et extensions : une vertèbre en moins correspond à une articulation en moins soit un mouvement global de lordose ou cyphose moins prononcé de quelques degrés.

 Les latéroflexions et les rotations : nous pouvons faire la même remarque. Une vertèbre en moins diminue le mouvement global de la zone lombaire. Lors du mouvement de latéroflexion, ce n’est pas seulement la colonne qui se courbe, mais aussi tout l’abdomen.

Qu’en est-il du fonctionnement ostéopathique au niveau du squelette axial ?
Ce défaut de souplesse ou cette zone de solidité constitue un point d’appui stable pour :

 l’encolure, grâce au ligament supra-épineux.
 le bassin, grâce aux muscles psoas et abdominaux.
 En cas de dysfonction de vertèbres lombaires, nous vérifions en premier lieu le fonctionnement des viscères abdominaux car la zone lombaire est une zone protectrice, nourricière, et de soutien pour le contenu abdominal.

- La région de la tête :

Les différences anatomiques entre l’âne et le cheval sont nombreuses au niveau de la tête.

a) Cavité nasale, pharynx et voies respiratoires supérieures :

Le passage nasal asinien est plus étroit que celui du cheval.

L’ouverture pharyngée du tube auditif, qui est l’entrée du diverticule du tube auditif (poche gutturale), est plus horizontale. Le récessus pharyngien, chez l’âne, est beaucoup plus grand que chez le cheval. Chez l’âne, le recessus est un profond diverticule de la muqueuse pharyngée s’étendant caudalement entre les deux diverticules du tube auditif.

L’ouverture, triangulaire ou ronde dans le nasopharynx caudo-dorsal, mesure 1,5cm de diamètre ; Elle conduit à l’intérieur d’un diverticule très grand, mesurant 4 à 6 cm de long et 2 à 3 cm de diamètre. Il a été observé, via endoscopie in vivo, que durant une inspiration forcée et la phase initiale du braiment, les parois caudoventrales de ce récessus font protrusion dans la lumière et parfois au travers de l’ouverture de ce récessus.

La lumière du nasopharynx chez le cheval et l’âne se réduit dans sa partie médiane et s’agrandit dorsalement et ventralement. Chez l’âne, le nasopharynx est beaucoup plus réduit dans sa partie médiane et plus évasé dorsalement et ventralement que celui du cheval.

L’âne aime poser sa tête sur le dos de ses congénères et se régale quand celle-ci est sur nos épaules.

Lors de ce geste, l’âne décontracte les muscles de l’encolure, soit les muscles omo-transversaire, sterno-céphalique, brachio-céphalique, sterno-hyoïdien et thyroïdien, dentelé du cou et épineuraux.

La détente du muscle sterno-hyoïdien permet en partie de libérer la région de l’os hyoïde. Rappelons les contacts directs de l’os hyoïde avec :
 l’os temporal. L’articulation temporo-hyoïdienne est cartilagineuse. L’appareil hyoïdien se trouve uni à l’os temporal juste caudalement à la bulle tympanique au niveau du processus styloïde de l’os temporal
 le cartilage thyroïde du larynx.
Ainsi, par cette voie, nous abordons une partie du crâne et de l’encolure.

b) Glandes salivaires :

La glande parotide de l’âne est légèrement plus caudale que celle du cheval. Elle est localisée caudalement à la branche de la mandibule dans la fosse rétro mandibulaire et s’étend caudalement à la seconde vertèbre cervicale. La glande couvre la région du larynx et les premiers anneaux trachéaux. Cranialement, elle ne couvre pas la portion verticale de la branche mandibulaire, ni le muscle masséter. Chez le cheval, une partie de la glande parotide s’étend cranialement à l’articulation temporo-mandibulaire et le bord cranial de la glande est associé à la branche de la mandibule, recouvrant une partie du muscle masséter. Le bord caudal de la glande est concave et suit le bord ventral de l’aile de l’atlas .

c) Glande thyroïde :

L’isthme de la thyroïde est glandulaire chez l’âne, alors qu’il est fibreux chez le cheval. L’isthme se situe à la face ventrale de la trachée et relie les lobes latéraux gauche et droit de la glande thyroïde. La position relative de la thyroïde est la même que chez le cheval, mais de taille différente. La glande thyroïde de l’âne est moitié moindre en longueur, épaisseur et poids par rapport au cheval, mais elle est aussi large.

- Les viscères :

a) L’estomac de l’âne :

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