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Biomécanique, l’amble (Rés)

lundi 19 mai 2014 par Rachel Senault

Ce travail sur « la biomécanique des quadrupèdes : l’amble » a pour
but d’inviter les physio-thérapeutes vétérinaires que nous sommes
, à réfléchir de façon intersubjective sur un outil d’analyse biomécanique (sur la phénoménologie) de nos patients quadrupèdes muets.

Cette étude interroge sur le champ des possibles que représente la quadrupédie en termes de diversités locomotrices.

L’amble, appelé aussi 4ème allure, repose sur un fonctionnement par bipèdes latéraux.
Cette allure naturelle est partagée par de nombreux quadrupèdes: quelques équidés comme les chevaux islandais, péruviens, mongols, les camélidés (lamas, alpagas, vigognes, dromadaires, chameaux), les giraffidés, le loup argentin, les grands chiens (dogue allemand, setter, bobtail, beauceron,..), l’éléphant et l’ours.

La biomécanique des quadrupèdes ayant été surtout étudiée
par les hippologues en vue de travailler les performances sportives et de dressage, il me semble intéressant de reprendre l’analyse de cette allure à travers le prisme de la biomécanique, outil de diagnostic du thérapeute manuel vétérinaire.

En effet la littérature ne propose souvent qu’une brève description de cette allure et les gens d’équitation la qualifient souvent de « défaut d’allure » ou même de « boiterie ».
Son examen révèle un fonctionnement par bipèdes latéraux alors que la plupart des chevaux sont « diagonalisés » aux trois allures naturelles. L’amble et sa latéralisation viennent donc enrichir le concept de biomécanique des quadrupèdes comme une autre proposition de fonctionnement, une autre alternative à la
quadrupédie que celle étudiée par l’hippologie.

Après un rappel des principes de biomécanique fondamentaux empruntés à la biomécanique du cheval, nous nous sommes
proposés dans un premier temps de décrire les structures anatomiques sollicitées lors de cette fonction locomotrice parmi les espèces ambleuses citées plus haut (le cheval ambleur, les camélidés, la girafe et le loup argentin ont été mes sujets d’étude ).

Dans un deuxième temps, nous avons travaillé à l’élaboration d’un schéma fonctionnel des ambleurs en dynamique afin d’analyser sa posturologie et son analyse cinétique.

L’amble est une allure naturelle partagée par les équidés, les camélidés, les ongulés, les pachydermes et les canidés. Comme expliqué dans cette étude, l’ambleur fonctionne sur ses leviers
verticaux majoritairement en préservant les mouvements de son rachis.

Ainsi il utilise la gravité en utilisant ses membres comme des ressorts à piston plutôt que de solliciter en torsions sa poutre vertébrale.
Les schémas des différentes phases de cette allure ont proposé
une vision résumée des mouvements des membres et représentent la rectitude du rachis lors des foulées successives.
Ces mécanismes économes en énergies et oxygène permettent aux
ambleurs de parcourir de longues distances assez rapidement sans avoir besoin de s’alimenter ni de s’abreuver. Le dromadaire remporte à ce propos la palme de la performance physiologique soumise à des conditions de survie hostiles.

L’hypothèse d’une allure naturelle adaptée à un environnement, un terrain particulier a été examinée et démontrée par des recherches
sur la podologie des espèces retenues puis par l’examen de leur environnement naturel.

Nous avons envisagé l’évolution comme le ressort de la survie.
Autrement dit, nous avons étudié comment le quadrupède (et son appareil locomoteur) doit sa survie à la résolution des conflits vitaux de nutrition, locomotion et reproduction rencontrés et à son adaptation permanente aux contraintes du milieu extérieur.

Enfin pour en terminer avec les préjugés et fausses idées sur l’amble, nous avons démontré que l’amble fait partie de l’inné locomoteur du quadrupède pour le cheval de sport qui arrive en limite d’adaptabilité, l’amble est une solution de continuité pour maintenir une vitesse tout en s’économisant.

Ainsi cette allure latéralisée n’est ni une dysharmonisation structurale ni une variable d’entrée inadaptée. L’amble est une allure naturelle «de croisière», appartenant à l’inné locomoteur du quadrupède.

- Suite sur ce lien pour les abonnés aux sites : C117 - Biomécanique des quadrupèdes : l’Amble (AR)
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 Sommaire de ce numéro : N° 032 printemps 2014


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