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085- Dépêche de Juin 2011

Intérêt de l’ostéopathie en dentisterie
 
Créé le : mercredi 8 juin 2011 par Pascale Coatantiec

Dernière modificaton le : jeudi 7 décembre 2017

Le cas présenté est particulier dans la mesure où on a affaire à un chien âgé de sept mois avec ce que l’on appelle une "bouche faite". Il s’agit d’une jeune chienne Berger allemand dont le croc inférieur gauche a poussé à l’intérieur de la cavité buccale.

Le palais est en permanence blessé par la dent et il en résulte une plaie qui ne peut cicatriser. Le vétérinaire traitant a prescrit un traitement antibiotique pour tenter de réduire le problème infectieux qui en découle ; il envisage de retirer la dent par la suite. La propriétaire refusant la mutilation de sa chienne décide de venir à la consultation d’ostéopathie pour essayer une autre voie de soin moins délabrante.

La chienne présentée est en parfait état général,de corpulence et de taille normale, sans problème particulier, ni de croissance, ni locomoteur. Cependant cette première consultation ostéopathique révèle des tensions importantes au niveau de la première cervicale et de la tête.

Les mouvements des différentes structures crâniennes sont fortement restreints, notamment du coté gauche, en particulier l’articulation temporo-mandibulaire, l’os temporal et l’os nasal. Le croc lui même est en dysfonction.

Ces tensions sont réduites par des techniques fonctionnelles et sensitives, sur les os du crâne eux-mêmes et sur les structures sous-jacentes, système limbique en particulier. Il semblerait que ces dysfonctions soient apparues vers l’âge de trois mois, âge effectivement où le remaniement dentaire est important, puisqu’il correspond à l’apparition de la denture définitive. Un traitement homéopathique (pulsatilla 9 CH) est prescrit en complément.

Quinze jours plus tard, le croc affleure à l’extérieur de la gencive.

Le vétérinaire traitant suggère alors une simple incision dans la gencive supérieure, pour libérer le passage. Devant ce bon résultat, la propriétaire décide de ramener sa chienne en consultation d’ostéopathie. Elle est donc revue trois semaines après la première consultation. La chaîne lésionnelle est alors complètement différente.

Il n’existe plus de tensions crâniennes, sauf au niveau de l’articulation temporo-mandibulaire. Quelques dysfonctions mineures sont observées sur les vertèbres et sur les membres. Effectivement, le croc est maintenant à l’extérieur de la cavité buccale. Cette deuxième séance vise simplement à corriger les restrictions constatées et à vérifier que la mobilité des os du crâne est correcte. En effet, la tête continue à se "modeler", et il est important que cette évolution se fasse harmonieusement. Ainsi, environ deux à trois semaines après cette deuxième consultation, la dent est tout à fait "normale" et ne touche plus la gencive.

Le cas de cette chienne est intéressant à double titre car :

 d’une part, il montre l’intérêt de l’ostéopathie dans les problèmes de mal positionnement dentaire, en complément ou non de l’intervention d’un dentiste (ici, la propriétaire, faute de moyens, n’avait pas consulté de spécialiste).
 d’autre part, il montre que même sur un individu dont "la bouche est faite", rien n’est perdu et tant que la croissance n’est pas terminée (vers 12 à 15 mois dans ce type de race), on peut encore "modeler" le crâne et l’orienter vers un schéma physiologique plus fonctionnel.

Enfin, il nous rappelle que le champ d’action de l’ostéopathe ne se réduit pas aux problèmes de boiteries, mais peut être complémentaire de celui du vétérinaire allopathe dans tous ses domaines.



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