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Aplomb, génétique et ostéopathie (Rés).

Créé le : mardi 23 novembre 2010 par Patrick Chêne

Dernière modificaton le : mardi 5 décembre 2017

Juger un cheval pour décider s’il est conforme à la race et apte à l’usage que l’on demande est une opération délicate…. A laquelle j’ai une fois été convié par le président du Sherpa, mon confrère JP Alzieu que je remercie pour cette expérience enrichissante.

Ces quelques heures passées à observer des Mérens m’ont permis d’affiner quelques réflexions que j’avais en tête sur le rapport ou le non rapport entre la génétique et la conformation…

En effet, pendant longtemps il a été d’usage de considérer souvent à juste titre que l’origine de la forme ou de l’allure de l’animal était génétique ou tout simplement congénitale.

Cette prévalence d’une pensée par la race a été porteuse d’amélioration notable sur les 150 dernières années et nos races n’ont plus rien à voir avec ce qui fut et cela souvent en bien.

Mais ce facteur qui a jadis été prépondérant ne l’est peut être plus autant et les différences observées d’un « frère » à l’autre tiennent peut être parfois davantage de l’histoire du cheval qu’à sa génétique et donc à l’histoire de son clan.

C’est la vision de la santé par l’ostéopathie qui, avec sa vision mécanique dynamique, me permet d’imaginer ce discours.

Essayons par deux exemples d’expliciter notre pensée.

Premier exemple : le dos ensellé.

Imaginons une jeune Mérens de trois ans dont le dos parait trop long et ensellé. C’est une pouliche peu musclée du dos qui ne sera pas «porteuse», et qui engagera peu des postérieurs.

Mais il est tout à fait possible que ce fait ne vienne ni de la croissance, ni de la génétique.

En effet revenons sur la définition ostéopathique d’une vertèbre déplacée, cela nous permettra par raisonnements successifs de comprendre pourquoi le dos ensellé peut n’être qu’une position antalgique tout à fait réversible.

Le terme vertèbre déplacée, n’est pas opportun, la dysfonction vertébrale, au sens ostéopathique, est une perte de mobilité d’une articulation dans un des plans de l’espace ou plusieurs. Ainsi dans les perpétuels mouvements d’adaptation que doit faire une vertèbre par rapport au mouvement global du corps on peut définir des mouvements :

 De rotation droite ou gauche, ces mouvements sont effectués sur un axe passant dans la colonne vertébrale d’avant en arrière et horizontal.
 D’inclinaison droite ou gauche par rapport à la colonne soit en fait, une rotation exécutée sur un axe perpendiculaire à la colonne vertébrale et passant de haut en bas par le centre de la vertèbre.
 De flexion ou d’extension par rapport à la colonne soit une rotation par rapport à un axe horizontal perpendiculaire à la vertèbre passant par le milieu du corps vertébral.

Les dysfonctions se produisent par spasme réflexe ou par traumatisme lorsqu’un mouvement dépasse l’amplitude d’adaptation permise, le muscle de l’articulation se bloque étiré ou contracté. On parle ici de l’arthrodie, c’est une petite articulation insignifiante sur le dos du corps vertébral et qui unit deux vertèbres indépendamment du disque vertébral dont on parle habituellement.

Imaginons une vertèbre du milieu du dos qui se « bloque » en flexion et qui donc ne peut pas faire d’extension….. Ce blocage peut persister de longs mois et dans ce cas le spasme incessant épuise les muscles qui s’atrophient….

Le résultat sera une vertèbre avec « le nez » plus bas que les autres et pour que le cheval se sente moins douloureux, il prendra une position antalgique qui réalignera les vertèbres, ici prenant une position ensellée…

Légende schéma 1

1- Apophyse épineuse
2- Corps vertébral
3- Apophyse transverse
4- Disque intervertébral
5- Espace interépineux
6- Et 6’ surfaces articulaires de l’arthrodie reliant une vertèbre à l’autre, articulation qui nous intéresse particulièrement en ostéopathie.

A- Bloc de cinq vertèbres en position classique, physiologique, alignées
B- La vertèbre du milieu est dite en flexion, mais cette représentation porte en elle une erreur, la vertèbre n’est pas déplacée vers le bas, c’est dans la dynamique que l’on découvre le problème.
C- Si le dos se vousse la vertèbre dite en flexion ne peut pas venir en extension et se « désaligne » augmentant la douleur
D- Si le dos s’enselle, la vertèbre se réaligne avec les autres vertèbres et la douleur diminue. Le dos ensellé devient alors une position de soulagement. Le dos se creuse au repos et les postérieurs se désengagent en partie.

Progressivement cette position deviendra la position de référence du cheval avec les corollaires suivants :

 Douleur au milieu du dos,
 Difficulté voire impossibilité d’arrondir le dos
 Amaigrissement progressif des muscles de la colonne
 Et enfin défaut d’engagement des postérieurs souvent plus marqué d’un côté selon qu’il y ait ou non un blocage en rotation en plus.


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