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Le coin des bipèdes

Créé le : vendredi 10 avril 2009 par Ostéo4pattes-Site de l’Ostéopathie

Dernière modificaton le : vendredi 28 octobre 2011

Dans ce numéro 12 une contribution de Jean Louis Marchand (webmestre de microsteo qui repart doucement...) sur le sommeil:

 Sommeil, visible par tous.

Image de l’encart: Delphine - Fotolia.com

Suivi de Quatre témoignages d’ostéopathes qui vivent l’ostéopathie comme un dépassement des limites qu’ils se sont octroyées. Chacun vous décrit un aspect de ce qu’ils sont devenus par cette pratique, un passage imposé par une sensibilité qui s’accroit.

Visibles par les seuls abonnés de l’ostéo4pattes:

 Au delà des mots... (AR)

En lisant le mail d’Evelyne sur la femme enceinte, j’ai eu envie de poster ce qui va suivre. Çà rejoint ce qui m’avait été dit, que l’ostéopathie fait passer des choses qui ne passeraient pas par les mots.

Mon père a été hospitalisé en réanimation d’urgence. L’assistance médicale de pointe et les divers monitorings étaient présents, très invasifs, très envahissants mais nécessaires.

Lorsque je l’ai vu inconscient, avec toutes ces sondes et ces électrodes qui mesuraient des paramètres mais ne s’occupaient pas de la personne, je me suis sentie très démunie, très seule et inutile face à cet arsenal médical poussé.

Même si nous ne sommes pas le genre de famille très tactile, et justement peut être pour ça, ça m’a été très difficile, mais en même temps évident et indispensable de poser mes mains sur son bras et d’essayer d’apaiser ce que je pouvais.... A suivre...

 φ79 - Franchir le Rubicon... * (AR)

Pour ceux qui ne s’en souviendraient pas, l’expression franchir le Rubicon nous vient de L’antique Rome.

Les armées de retour de Campagne devaient à cet endroit se désarmer avant de franchir cette rivière et parcourir le chemin restant pour finir d’arriver à Rome sous peine d’être considérée comme voulant faire un putsh.

Depuis cette expression est restée dans le langage populaire pour désigner tout acte qui constitue un dépassement des règles communément admises ou du comportement "normal" et "acceptable". Ceci étant bien entendu relatif et totalement différent selon le contexte, la géographie, l’époque.

En médecine puisque c’est le sujet de nos préoccupations, depuis longtemps les pensées ont été orientée dans un sens, avec une valeur qui n’est pas nommée, parfois pas consciente, mais toujours au nom de la Science, avec un grand S comme Déesse.

Jeune vétérinaire je ne m’étais pas rendu compte à quel point ma pensée critique avait été enfermée dans une façon de voir le corps et la maladie par mes professeurs. Il y avait bien un professeur de pathologie générale qui était remonté dans l’histoire pour nous faire découvrir les méandres de l’aventure médicale avant de nous livrer le cadre de pensée actuelle. Mais avec le recul je crois pouvoir dire qu’il avait suivi en maitre le courant principal sans nous montrer les remous et les bras secondaires du fleuve historique pour nous amener le plus vite possible à bon port.

C’était sympa de nous mâcher le travail, mais.... le sens critique est une valeur à acquérir même si des armées de chercheurs se sont lancés sur l’autoroute que l’on a aplanie pour nous, il y a bien des chemins de traverse qui peuvent apporter leur lot d’éclairage.

C’est ainsi qu’à la campagne, respectant les assertions de mes aînés décrétant que les rebouteux ne faisaient rien de bon, je me suis détourné de ces gens malgré que régulièrement ils me montraient par animaux interposés les limites de mon incompétence.... A suivre...

 Mal de Tête (AR)

Madagascar, Nosy- be, décembre 2007, en attendant le catamaran qui va nous emmener faire une croisière plongée dans l’archipel des Mitsio, notre copine de l’agence de voyage qui nous mitonne nos vacances depuis 15 ans nous a organisé un cabotage le long des côtes malgaches à bord d’un bâteau de pêche traditionnel à balancier un peu aménagé pour les touristes.

A bord de ce frêle esquif à voile : un capitaine parlant bien français qui va nous faire découvrir son pays, flore, faune et habitants et deux marins. On n’a embarqué que le riz et les fruits, charge à nous de pêcher les poissons qui vont agrémenter l’ordinaire durant quatre jours. Les journées se passent en mer et dès la fin de l’après-midi, nous accostons près d’un village de pêcheurs où nous plantons les tentes et faisons le feu pour faire cuire le repas. Enfin quand je dis nous, c’est plutôt eux nos accompagnateurs qui ne cessent de faire notre admiration par leur communion avec la nature.

Les villages ne s’atteignent que par la mer, n’ont ni eau courante ni électricité et les habitants ne se nourrissent que de riz que les femmes cultivent et de poissons que les hommes pêchent.

Un soir, nous arrivons dans un village et nous nous asseyons en attendant le repas dans la grande maison commune du village traditionnelle en bois et feuilles tressées ouverte sur les côtés. En général les femmes et les enfants viennent parler avec nos guides et ceux ci leur laissent en partant le lendemain des restes de nourriture.

Cette fois-ci c’est une jeune fille enceinte qui se traine jusqu’à la véranda, se couche à quelques mètres de nous et gémit. Notre guide nous dit qu’elle est prête à accoucher et a très mal à la tête depuis le matin.

Je meurs d’envie de l’aider et je pense d’abord à ma trousse de pharmacie bien équipée dans mon sac à dos mais d’abord non nocere sur ces gens qui n’ont pas accès aux médicaments alors ?

Les mains ???

Une lutte mentale s’engage entre ce que je pourrais faire et ce que l’on me laissera faire : acceptera t-elle de me laisser la toucher ? Ne vais je pas effrayer tout le village ? A suivre...

 La Rencontre (AR)

Si j’essaie de me rappeler mes motivations pour devenir vétérinaire, un seul mot me vient maintenant à l’esprit : l’ambition.

Si j’essaie de me rappeler mes motivations pour devenir ostéopathe, je me rappelle nettement le moment où c’est intervenu, ce moment bien précis où étant jeune étudiante vétérinaire, j’ai entendu un reportage sur un ostéopathe animalier, et là, je me rappelle nettement m’être dit « c’est ça que je veux faire ».

Je me le suis dit dans un coin de ma tête, sans en parler alors, comme si ce projet n’était pas vraiment un projet professionnel, ne sachant pas expliquer concrètement ce que cela voulait dire exactement.

Pourquoi devient-on un jour ostéopathe ? Devient-on ostéopathe comme on devient vétérinaire ? Être ostéopathe, est-ce vraiment un métier ?

Je suis aujourd’hui vétérinaire, jeune étudiante en ostéopathie, et de nombreuses questions me viennent à l’esprit. Je me rend compte que ce choix d’orientation « professionnelle » dépasse largement le cadre du travail, qu’il est tout sauf anodin.

Je travaille au milieu des vaches, depuis toujours ; j’ai grandi et je me suis construite à leur côté. Aussi loin que je me rappelle, il y avait des vaches. Naturellement, je fais de l’ostéopathie sur les vaches, j’apprends avec les vaches.

J’apprends à l’école, avec mes camarades, à construire des chaînes lésionnelles sur les animaux de la formation. Pas à pas, le travail d’une consultation ostéopathique prend jour à nos yeux, les différentes approches ostéopathiques possibles nous sont révélées, apprises. Et nous retournons tous le vendredi soir dans nos vies respectives, et pour ma part, dans ma clientèle de montagne, motivée pour mettre en place ce que j’ai appris.
Et là, ça se complique.

Parce que je travaille sur les vaches. Et qu’elles ne sont pas au courant que je fais de l’ostéopathie ; ce que je n’avais pas prévu initialement… Et que les éleveurs non plus ne sont pas forcément prêts à accepter la réalité - c’est que moi, la vétérinaire cartésienne qu’ils connaissent depuis 4 ans, et bien j’ai changé. Voilà, c’est dit, je l’ai dit. Et je me dis alors, mais dans quoi-me suis-je embarquée ? Je voulais simplement m’orienter professionnellement, mais bon, suis-je vraiment honnête quand je dis ça ? A suivre...

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 http://www.biblioboutik.osteo4patte...

Puis de se rendre sur la rubrique de la revue en ligne:

 N° 012 Mars 2009 (AR)



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