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K38 - Foyer d’ostéolyse... *

Créé le : dimanche 7 décembre 2008 par Patrick Chêne

Dernière modificaton le : mardi 22 janvier 2019

Otello est un labrador blanc, mâle, de 10 ans, qui présente depuis plusieurs années une boiterie de l’antérieur droit qui n’était même plus traitée.
Il y a quelques semaines s’est déclenchée une boiterie plus forte encore de cet antérieur qui ne rétrocède pas aux anti-inflammatoires.

Un confrère en référé constate une forte douleur autour de l’épaule, une amyotrophie importante des muscles rotateurs et une perte de proprioception.

Son examen radiologique montre un foyer d’ostéolyse ( 6/7 mm de diamètre) dans la partie proximale de l’humérus. La numération formule est normale.

Une suspicion de tumeur ou d’ostéomyélite est posée. Un traitement antibiotique de précaution est instauré et au bout d’une semaine il ne montre pas d’efficacité.

Malgré tout le propriétaire tente une consultation d’ostéopathie qui donne cela :

Cet embrouillamini appelle plusieurs commentaires :

 une très forte dysfonction autour du bassin et de la Lombaire 7, c’est sûrement très ancien, mais aucun symptôme dans l’histoire du chien n’a pu lui être imputé. Même si ostéopathiquement il semble que, couplé à la dysfonction de C0 et du crâne, il soit fortement impliqué dans ce qui se passe maintenant.
 Les vertèbres autour de D13, présentent des becs de perroquet. Mais mon interprétation du bec de perroquet me laisse à penser qu’ils sont une réaction au problème présenté plus haut et n’interviennent pas sur le tableau d’aujourd’hui. Par contre la tension autour de D13, elle, participe à la boiterie.
 Un très fort nœud de tension entre les épaules, avec plusieurs types de dysfonctions (articulaires, fasciales etc..) qui est à la fois témoin et acteur de la boiterie.
 Un fort blocage du coude.
 Et aussi une trace d’entorse sur le doigt externe, très douloureux aussi dans le poser.

Toutes ces tensions portent vers l’épaule qui ne peut s’adapter à cela et forcément réagit y compris avec des symptômes forts.

Mais dans ce cas, on ne peut dire dans quel sens va le problème :

 Est ce la lésion (éventuellement tumorale) qui génère tous ces phénomènes ?
 Ou bien sont-ce toutes ces tensions qui, par le principe de tenségrité, modifient complètement la physiologie de la zone (mauvaise innervation et irrigation d’où l’amyotrophie, perturbation du rapport de fonctionnement des ostéoblastes et des ostéoclastes dans l’os) ?

Toujours est-il qu’à la fin de la consultation le dos est moins voussé, la démarche plus fluide et le posé plus franc.

Revu une dizaine de jours plus tard, la boiterie n’est presque plus qu’une irrégularité , elle est même moins forte que la boiterie qui préexistait à cet état aigu. Les dysfonctions ostéopathiques observées sont résiduelles (C0 et L3).

Toutefois, malgré la très nette amélioration il est trop tôt pour statuer.... Laquelle des deux hypothèses est la bonne.

En effet il arrive qu’après une superbe amélioration qui lève toutes les compensations et donne une spectaculaire amélioration, la tumeur (si elle existe ) reprenne le dessus et gagne le combat....

Contrôle prévu dans un mois....

Et j’aimerais fortement parier sur la deuxième hypothèse : forte et ancienne tension de toute la colonne (bassin surtout) qui induit la boiterie chronique (y compris avec un foyer d’ostéolyse douloureux mais peu évolutif ) et forte aggravation suite à l’entorse du doigt externe qui serait le fait générateur du tableau actuel.

Je vous tiens au courant....

Eh bien non, pas de nouvelles !!



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