Nascora, jument SF de 3 ans est consultée fin février pour larmoiement, photophobie et douleur oculaire droite vive, depuis l’été précédent.
La propriétaire a mis en place une succession de traitements d’abord allopathiques prescrits (pommades ophtalmiques à l’amoxicilline, collyres antibiotiques et anti-inflammatoires divers). Les améliorations sont transitoires.
Puis une automédication homéopathique prend la suite lors de l’automne et l’hiver. L’amélioration est progressive, mais pas totale, probablement en partie due à la diminution de l’éclairement naturel, et à l’absence de mouches. Finalement tout soin est arrêté fin janvier.
Examen ostéopathique
Lors de la consultation ostéopathique au printemps suivant l’examen classique montre que :
* l’œil est rouge, la paupière peu gonflée, la jument est difficile à examiner ;
* il n’y a pas d’ulcération (test fluorescéine négatif), mais la conjonctive est enflammée, l’écoulement abondant, non purulent, non caustique.
L’examen ostéopathique montre une dysfonction du côté droit des os :
* lacrymal,
* temporal
* et frontal
Ils semblent impactés l’un dans l’autre. L’œil est rétracté et comme adhérent au fond de l’orbite. La SSB est en inspir et side bending gauche.
légende : Le puzzle de l’orbite....avec toutes ses sutures est un lieu de prédilection pour les dysfonctions crâniennes primaires ou secondaires
Traitement
Le traitement fait appel à des techniques de V Spread et de lift temporal et lacrymal. Puis une régulation MRP crânienne est appliquée.
L’inflammation et le larmoiement ont cessé dès le lendemain, l’œil a retrouvé une fonctionnalité normale dès la semaine suivante.
Ce cas montre l’étroite relation mise en évidence par le geste ostéopathique entre :
* l’intégrité de la motilité des structures et leur fonction : l’impaction des os de la région, provoquée par l’agression initiale importante et répétée des mouches en saison,
* et l’infection oculaire qui s’en est suivie qui a "verrouillé" la zone et n’a pas permis un retour à la normale des fonctions de drainage oculaire. Un cercle vicieux inflammatoire s’est alors installé de manière "réflexe".