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Odontostomatologie et ostéopathie : biomécanique et occlusion (Res)

Créé le : mardi 23 octobre 2007 par Thierry Fuss

Dernière modificaton le : jeudi 30 novembre 2017

Dans cette partie nous étudierons en même temps la biomécanique de l’appareil manducateur et l’occlusion. En effet, cette dernière intervient dans la plupart des mouvements fonctionnels de la mandibule, mastication, déglutition et phase finale du bâillement.

 I – Biomécanique

– 1-Généralités:

L’ATM est une articulation paire qui a la particularité d’être liée dans sa mobilité à sa controlatérale du fait du crâne et de la mandibule.
Nous prendrons comme point de départ, en première analyse, la position de la mandibule telle que les condyles mandibulaires se trouvent dans la cavité glénoïde.

 2 - Description des mouvements principaux

a – Ouverture /fermeture de la bouche

L’ouverture de la bouche combine une rotation selon un axe transversal et une translation vers l’avant du condyle mandibulaire.
Il y a une rotation du condyle par rapport au ménisque sous l’action notamment des muscles hyoïdiens.
Il y a une traction vers l’avant du condyle et du ménisque par l’action du muscle ptérygoïdien latéral, puis une action du muscle digastrique s’il y a une plus grande ouverture de la bouche. On a en quelque sorte une "luxation" antérieure – physiologique – du condyle mandibulaire hors de la cavité glénoïde vers le condyle temporal, le ménisque, mobile, permettant de maintenir la congruence des surfaces articulaires.
Lors de la fermeture on observe un mouvement inverse sous l’action des muscles masséters, temporaux et ptérygoïdiens médiaux.

b - Diduction (latéralité) cf. photo 1

On observe :
 du côté de la diduction : une rotation selon un axe vertical, le processus rétro articulaire servant de butée (participation de fibres du temporal)
 du côté opposé : des mouvements similaires à l’ouverture (participation des ptérygoïdiens et de fibres du temporal)

c - Propulsion /rétropulsion:

La propulsion s’effectue sous l’action combinée des muscles ptérygoïdiens médiaux et latéraux sur la mandibule et le ménisque ; la rétropulsion quant à elle, implique le digastrique et certains muscles hyoïdiens. Les mouvements des condyles sont similaires à ceux observés lors de l’ouverture de la bouche, la rotation en moins.

3 – Conclusion
Ces mouvements montrent la grande mobilité de la mandibule dans les différentes directions. Le guide articulaire osseux étant faible, le tonus de base, la contraction et la synchronisation de la contraction des différents muscles sont essentiels dans la posture et le mouvement de la mandibule. La mobilité du disque articulaire - qui doit « suivre » - est également importante et également soumise à des tractions musculaires. Enfin il ressort que cette fine homéostasie peut être facilement perturbée par des tensions externes au système manducateur, pathologiques ou physiologiques. D’autant plus que pour certains auteurs il existe une coordination entre les mouvements de la mandibule et de la nuque et pour d’autres une relation entre les réflexes posturaux de la mandibule et ceux de l’ensemble du corps.

 II – Occlusion

Le troisième élément intervenant après les ATM et les muscles dans la mobilisation de la mandibule est l’occlusion dentaire, c’est-à-dire les rapports entre les dents de la mâchoire supérieure et les dents de la mandibule, lorsque les arcades entrent en contact. C’est contre cette occlusion que la mandibule va voir ses mouvements limités que ce soit lors de la mastication ou de la déglutition.

1 - Généralités

L’occlusion se définit comme étant les rapports entre les dents de la mâchoire supérieure et les dents de la mandibule :
 lorsque les arcades entrent en contact
 quelle que soit la position de la mandibule.
On parle d’intercuspidation lorsque les reliefs (cuspides) de la dent inférieure s’engrènent dans les creux (fosses) de la dent supérieure antagoniste et inversement.

L’intercuspidation est dite maximale lorsqu’il y a un maximum de contact dentaire entre les deux arcades.
On parle de relation centrée lorsque les condyles mandibulaires occupent des positions symétriques dans leur cavité glénoïde et de relation myo-centrée lorsque l’on tient compte du tonus des muscles masticateurs et de sa symétrie.

L’intercuspidation de convenance est celle que l’on observe en pratique chez un sujet : il y a souvent une asymétrie de position des condyles mandibulaires plus ou moins marquée; elle peut être pathogène. En effet, lors de l’ « atterrissage » de la mandibule sur le maxillaire, la relation (position relative des arcades supérieures et inférieures) va correspondre à l’engrènement spontané des dents des arcades opposées (en l’absence de tensions externes). Cette intercuspidation verrouille la mandibule lorsque les dents sont serrées.

Les critères d’une bonne occlusion sont:
 d’avoir des contacts dentaires nombreux (intercuspidation maximale), symétriques et synchrones de telle manière que l’on se rapproche de la relation centrée
 qu’il n’y a pas d’interférences entre les différentes fonctions des dents : pas de contact des dents jugales lors de la phase d’incision et pas de contact du côté non travaillant lors du broiement des aliments.

2 - Particularités chez le cheval

Chez le cheval on a deux "groupes" de dents séparés par un grand diastème (la barre), les incisives d’une part et les dents jugales, prémolaires et molaires d’autre part. L’occlusion pour ces deux groupes n’a pas lieu en principe simultanément et on peut ainsi schématiquement dire que l’occlusion chez le cheval se fait en deux phases, on a :
 une occlusion incisive (i) par les incisives
 une occlusion jugale (j) : par les prémolaires et les molaires
A noter que les crochets (canines) lorsqu’ils existent ne participent pas à l’occlusion même s’ils peuvent jouer un rôle dans certains troubles lorsqu’ils sont coupants.
Enfin chez le cheval il n’y a pas véritablement de cuspides notamment en raison de l’usure continue et physiologique des dents ; nous allons cependant mettre en évidence ce qui peut jouer le rôle de cuspides lorsque les dents sont en position d’occlusion. Nous considérerons ici une occlusion « normale ».

A – Occlusion et biomécanique

i – Mouvements latéraux

Lorsque la mandibule est dans une position symétrique par rapport au plan sagittal, les incisives (notées « i ») sont au contact alors que les dents jugales (notées « j ») ne le sont pas. Lorsque l’on s’éloigne de cette position neutre les « j » entrent en contact, les « i » restant dans un premier temps en contact. Ensuite du fait de la pente des « j » la mandibule est repoussée ventralement et les « i » se séparent. Cf. photo 2

ii – Mouvements caudo-rostraux

Dans les mouvements rostraux de la mandibule, le condyle mandibulaire sort de la cavité glénoïde et est donc repoussé ventralement ce qui éloigne les « j » de l’occlusion. Cf. photo 3

B - L’occlusion incisive (i)

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