J0 Associé à une conversion supérieure de l’ilium, présence de contractures des deux pectinés et du vaste médial droit. Manipulation en direct sur l’ilium et les articulations sacro-iliaques, et technique musculaire indirecte à grand bras de levier sur le postérieur droit, massage rythmique des muscles contracturés. Il est prescrit arnica 10000K et rossovet carnitine.
Légende : Test de la rotule, du grasset et d’une partie du membre postérieur... (photo P. Chêne)
J7 Les tensions musculaires n’existent plus, les iliums sont symétriques et souples. Technique fonctionnelle sur le grasset droit et jarret droit La rotule se luxe toujours facilement.
J17 La rotule se luxe un peu moins spontanément. Les épicondyles fémoraux droits sont perçu sous les doigts en rotation externe. Il est pratiqué une technique fonctionnelle sur les doigts et les épicondyles et technique directe sur le jarret.
J27 Elle relève moins souvent le postérieur. Il est détecté des tensions sur le pectiné et le couturier, une conversion postérieure de l’ilium droit et L6 en dysfonction. Il est pratiqué une technique fonctionnelle sur L6, une technique directe sur ilium et myotensive sur les adducteurs et les lombes. La caniplasine est prescrite en complément.
J57 contrôle : elle n’a plus relevé le postérieur mais la rotule a tendance à se luxer assez régulièrement mais sans inconfort
J140 Le postérieur droit s’est remusclé (un tantinet moins que l’autre) ; elle ne lève plus le postérieur et la rotule ne se luxe pas à la flexion ou à la palpation.
Discussion :
Si la plasticité tissulaire (conjonctive et osseuse) est majeure chez le jeune en croissance, elle existe de façon non négligeable chez l’adulte. Les déformations tissulaires sont des réactions aux dysfonctions installées et aux tensions chroniques. La résolution précoce des tensions neuro-musculaires et des dysfonctions permet ainsi une prévention des déformations ligamentaires et osseuses du grasset chez le jeune
A propos de biomécanique de la rotule, et au vu de ce cas il semble que les tensions et dysfonctions sont situées sur l’extrémité distale du postérieur (jarret, tarses ou phalanges) et/ou en région proximale (hanche, bassin ou vertèbres lombaires). Ce seraient ces dysfonctions qui déclancheraient et entretiendraient le mécanisme de luxation. Sachant bien sûr qu’il peut y avoir des causes pré disposantes (conformation, race, pathologie intercurrente, traumatisme, etc).
Conclusion :
.Il est permis de dire que le premier traitement de la luxation chronique de la rotule au stade I et II pourrait et devrait être ostéopathique.
Il faudrait de nombreuses autres observations cliniques sur différentes races, à des ages différents et dans des circonstances variées pour pouvoir vérifier, étayer et valider la possible et probable réversibilité de la luxation chronique de la rotule des grades I et II au moins.