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48C - Blé, lait et œufs à la Bordelaise

Créé le : jeudi 21 juin 2018 par André Robert

Dernière modificaton le : jeudi 21 juin 2018

Depuis quelques années, je m’amuse à « tester » la nourriture de mes patients : c’est à dire que je pose la ration habituelle du chat, chien, cheval… sur sa peau en étant à l’écoute au sens ostéopathique.

Pour plus de sureté, je compare avec de l’eau ou d’autres aliments. Normalement, rien ne se passe, à part la salivation des chiens. Les sensations sont identiques avec ou sans nourriture. Cependant, dans près d’un tiers des cas, rien ne va plus : le MRP, la FTM, le « calque postural » sont modifiés, et des tensions apparaissent aussitôt. Tous ces changements disparaissent dès que le contact avec l’aliment incriminé est supprimé et reviennent avec lui.

On obtient le même résultat avec un flacon de Doléthal (euthanasique) ou d’alcool. A part la fabrication de remèdes homéopathiques, la bouteille de Whisky Ballantines qui trône sur ma paillasse sert uniquement à cela : faire ressentir aux clients la différence entre un bon et un mauvais ingrédient pour eux-mêmes ou pour leur animal ! Tout se passe comme si certains aliments se comportaient alors comme un poison.

Sur les personnes ou les animaux qui réagissent ainsi, je retrouve systématiquement une perturbation de l’estomac et de ses méridiens, avec son cortège de symptômes associés ( + présents) :

Schémas : trajets du méridien Estomac chez l’Homme et le Chien

De haut en bas

 maux de tête

 sinusites, prurit facial

 douleur ATM,

 affection de la bouche

 angines

 kystes mammaires

 maux de ventre

 alopécie ou dermites abdominales

 blocage du bassin – cruralgies

 problèmes de genou

 vieilles entorses du pied (os cunéiforme !)

Si un animal présente au moins un de ces signes, il me semble opportun de tester son alimentation. Dès la prise de rendez-vous, je demande à mes clients de venir avec les croquettes, les boîtes ou la ration ménagère.

Résultat, j’ai droit en général soit à un sac de croquettes vide, soit à des croquettes seules, et au mieux avec des croquettes et un sac où est imprimé une composition très floue du style « protéolysat de volailles » ou « graisses animales »… le cabinet a donc été transformé en cuisine. On y trouve du blé, de l’épeautre, du petit épeautre, du maïs, du lait de vache, un œuf, du bœuf, du canard, du poulet, du cochon… Cela permet de préciser l’origine du trouble. Avec l’habitude, il est très rapide de découvrir une intolérance alimentaire.

Pour les hommes, les plus fréquentes sont le blé, l’œuf et le lait de vache. Quand plusieurs céréales sont impliquées, on peut alors penser au gluten (pas très fréquent).

Pour les carnivores : on trouve le plus souvent le blé puis le poulet, le bœuf, la dinde, le cochon, le canard.

Pour les chevaux : granulés de luzerne, maïs, blé.

L’éviction de l’aliment en cause est une première étape. Pas toujours facile : aller dire à un boulanger qu’il ne doit plus donner de croissant à son chien ou interdire au boucher de servir du bœuf à son chat !

Pour aller plus loin, j’ai utilisé mon expérience de l’EMDR. Quand un traumatisme survient, le corps l’engrange avec tout ce qui lui est associé : émotions, odeurs, sons, aliments ingérés, pollens respirés. Ces éléments associés font véritablement partie du traumatisme et peuvent réveiller ce souvenir enfoui généralement aux oubliettes dans le corps au niveau des cicatrices ou des organes profonds.

Tout se passe comme si l’ingestion de cet aliment réveillait un ancien trauma. Ce n’est pas l’aliment qui est en cause, mais la façon dont l’organisme le reçoit.

Pour mieux digérer cet aliment, il suffit de déprogrammer le trauma ou l’émotion qui lui est liée.

Ce trauma est comme un Still Point. Pour lui donner rendez-vous, il faut préciser ses coordonnées de temps et d’espace.

 Quand  : en essayant de préciser approximativement l’âge au moment du « stress ». Si l’on fait défiler le temps de la conception jusqu’au présent, une résonnance va apparaître.

En pratique, on pose l’aliment sur l’animal et on visualise une chronologie partant de l’instant zéro (l’œuf) jusqu’au blocage au moment incriminé. Une tension se manifeste à l’évocation de l’âge du trauma.

 Où  : le lieu du corps affecté est lié à la nature de l’émotion. Par exemple, une tristesse touchera le poumon et a tendance à s’éliminer par des problèmes de peau. On peut être guidé par un examen attentif du patient mais aussi utiliser les éléments chinois et leurs correspondances avec des archétypes émotionnels :

En maintenant toujours le contact avec l’aliment, une résonance va apparaître avec une de ces émotions.

Tout se passe comme si une intolérance était une résonance entre un aliment et une émotion à une certaine date. Conjuguer ou assembler ces 3 paramètres avec un accompagnement ostéopathique fait relâcher les tensions et améliorer la tolérance alimentaire.

En fait, même si la plupart du temps, les intolérances se créent dans le jeune âge, et restent ainsi à un état inconscient, le corps connait bien sa propre histoire. Il retrouvera le chemin si on le lui indique, ne serait-ce que grossièrement.

En pratique, je demande au propriétaire de supprimer l’aliment en cause pendant 1 mois. Pendant ce mois, tous les jours, en posant l’aliment sur l’animal, il doit bouger les yeux de gauche à droite en visualisant la peur, le chagrin, la colère… de son animal à l’âge incriminé.

Les résultats sont intéressants : enlever une intolérance alimentaire améliore l’estomac, son méridien ainsi que l’organe qui portait l’émotion et son méridien (ex. poumon pour un chagrin). Quantités d’exémas, de dorsalgies, boiteries, coliques ont ainsi disparu. De plus, les soins ostéo habituels tiennent mieux dans le temps car non affectés par le rappel de vieux traumatismes.

Cependant, quelques animaux ont déclaré de nouvelles intolérances. Depuis que je m’intéresse aux estomacs des propriétaires, ces rechutes ont disparu.

Je retrouve une intolérance quasi systématique sur au moins un membre de la famille qui a un animal intolérant. Ces intolérances ont une origine lointaine, généralement avant l’âge de 6 ans. Si on retrouve le plus souvent lait, blé et œufs, c’est aussi parce que ce sont les nourritures les plus fréquentes. Beaucoup d’autres produits peuvent être trouvés : petit pois, chocolat, amandes, noisettes, fraises, bananes…

Tout se passe comme si l’animal devait exprimer les misères du maître. Les informations que porte celui-ci sont ainsi les principales limites à nos soins.



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